Mongolie

Mongolia :  29 Juillet – 14 Aout 2012



 

  • 29 - 30 juillet: Oulan Bator

 

 

 

  • 29 Juillet ; premier contact avec la ville et organisation du reste du périple à la campagne

 

Nous arrivons à Oulan Bator à 6h30 heure locale via le transmongolien. Un homme de l'UB Guesthouse est là pour nous récupérer. Nous nous retrouvons avec deux autrichiens dans la voiture. Du peu que nous apercevons de la fenêtre de la voiture, Oulan Bator (UB) semble ne pas être une très belle ville. Lorsque la voiture s'arrête, ça nous fait tout drôle, nous avons l'impression d'être entourés d'immeubles délabrés. Nous entrons dans la guesthouse qui semble grande en terme de nombre de lits et de salles de bains. En revanche, les pièces communes sont toutes petites. Nous sommes exténués et allons nous reposer. Nous nous levons vers 11h, profitons de prendre une bonne douche (Yoann a comme d'habitude de l'eau froide) et donnons notre linge à laver. Cela devenait critique. Nous demandons à avoir quelques infos sur le train et les tours. Pour les tours, il faut attendre 15h que le manager arrive (il est 14h30). Pour les trains, ils nous indiquent que le Oulan Bator – Pékin est à 150$ et le train local (toujours surbooké selon leurs dires) à 20$. Nous restons assez sceptiques et nous disons que ça sent un peu l'arnaque. 15H arrive, juste avant d'entrer dans la salle de « brieffing », nous rencontrons deux françaises Cécile et Charlotte qui hésitaient également entre le Khovsgol et le centre. Nous entrons dans la pièce avec pleins de touristes comme nous. Et là on se retrouve à une braderie de tours. L'hallu !!! « Qui veut aller à Gobi ? Qui ? 1, 2, 3, 4 personnes ? Qui encore ? Vous ? Ça fait 6. OK c'est bouclé, c'est 45$ par personne à payer ce soir. » Un couple ayant un peu tardé à répondre s'est retrouvé sur la touche. Avec les françaises, nous hallucinons et nous disons qu'il est hors de question que nous fassions ça. Vient notre tour d'être interrogés sur nos envies et nous expliquons que nous souhaitons aller à Kharkhorin pour faire du cheval. Elle nous sort son meilleur tour en jeep de 6 jours à 45$ la journée, faisant à la fois le centre, le Khovsgol... Nous lui expliquons notre besoin, elle comprend qu'elle n'a rien pour nous et finalement tous les éleveurs de chevaux qu'elle connait dans le coin sont soit très malades soit ils ont perdu tous leurs chevaux. OK, nous nous débrouillerons. Nous nous décidons avec les deux françaises de passer voir les agences spécialisées dans les voyages à cheval. Entre celles que nous n'avons jamais trouvées et celles fermées, nous commençons à nous dire que ce n'est pas notre journée. Des mongoles essaient de nous aider dont un homme totalement ivre duquel nous n'arrivions pas à nous débarrasser. Bref, nous tentons notre chance au magasin TEDY pour acheter une puce de téléphone mongole. Le magasin fermait. Nous arrivons au magasin d'État et nous trouvons enfin un endroit où acheter la puce. Cool. Équipés d'un téléphone mongole, nous appelons directement une agence basée à Kharkhorin tenue par des français. Bilan plus de place jusqu'au 23 Aout... Ah..., ce n'est vraiment pas notre journée... Du coup, nous tentons notre chance auprès d'un camp de yourte cité dans le lonely. Dans un premier temps, je me fais raccrocher au nez une fois que j'eus prononcé la phrase « Do you speak english ». Mais on m'a rappelé et cette fois ci une femme parlant anglais s'est présentée. Nous expliquons notre besoin et elle nous répond oui oui à tout. Le prix semble raisonnable : 20000Tugriks/cheval/personne/jour et 20000 pour le guide. Nous lui disons que nous la rappellerons pour confirmer. Enfin une bonne nouvelle ! Nous repartons dans le magasin d'État car il faut trouver une tente aux filles, elles sont relativement chères. Nous en profitons pour nous acheter des tasses en plastiques et partons. Nous nous dirigeons vers l'office de tourisme se trouvant dans la banque Erel et nous renseignons sur comment et où acheter les billets pour Kharkhorin  et comment aller au Dragon Center. L'accueil est très chaleureux. Nous en profitons pour aller voir la place Sukhbaatar ainsi que l'opéra et le parlement national avec l'imposante statue de Gengis Khan. La place est originale, les monuments sont beaux. En revanche, nous ne sommes jamais rassurés quand nous marchons dans la ville. Nous sentons constamment des regards malsains sur nos sacs. Oulan Bator est connue pour avoir de nombreux pickpockets. C'est donc assez désagréable de marcher dans la ville qui de plus n'a rien d'attractif d'un point de vue architectural. Nous rentrons à l'hôtel puis un couple de français et leur fille nous retrouvent et nous emmènent à l'endroit où ils avaient diné plus tôt dans la soirée car ils avaient adoré. Notre avis sur l'endroit est plus mitigé car tout est à base de mouton et le goût est assez fort. Nous rentrons à l'hôtel.

 

  • 30/07/2012:  Journée épique sous la pluie

 

Nous partons vers 9h de l'hôtel pour aller au Dragon Centre acheter nos billets pour Kharkhorin. Le temps est gris et nous sommes habillés plutôt légèrement. En sortant de l'hôtel, nous voyons le bus 17 censé aller au Dragon Centre. Nous demandons au « contrôleur » (celui qui encaisse l'argent) et à un petit vieux pour être sûr de descendre au bon arrêt. Il commence à pleuvoir. Nous n'avons évidemment pas nos vestes. Nous sortons du bus, il pleut bien.. Nous nous retrouvons assez vite trempés. Nous ne trouvons pas tout de suite où acheter nos billets, les personnes nous font des signes vers une direction et de proche en proche nous finissons par trouver. Nous achetons nos billets pour Kharkhorin et tombons sur le couple de français rencontré la veille qui eux achetaient des billets pour Moron. Nous ressortons, il pleut toujours. Nous nous sommes vaguement fait expliquer quel bus reprendre pour aller à la gare car nous voulions tous se renseigner pour les billets soit pour la Chine soit pour la Russie. Nous finissons par trouver un minibus où les françaises retrouvent une mongole qui les avait aidé lorsqu'elles venaient de Chine vers la Mongolie pour aller jusqu'à Oulan bator. Elle nous explique que le bureau de vente des billets internationaux n'est pas à la gare. Ah... Nous sortons du bus, il pleut toujours des cordes, il fait froid. RRRrrr. De proche en proche, nous finissons par trouver l'endroit où acheter les billets. Nous nous retrouvons à un guichet pour les étrangers, l'endroit est plutôt spacieux. Seule une personne est devant nous. Nous passons avec Yoann, la dame vend des tickets pour Pékin à 70 euros seulement le jeudi, vendredi. Ah... Cela ne nous arrange pas. En tout cas quand on voit les prix on se dit qu'à l'auberge ils se font de sacrées marges. Les filles prennent leurs billets pour la Russie, le couple de français et leurs filles aussi. Nous réfléchissons avec Yoann et décidons de ne pas les prendre. Cécile téléphone à la femme rencontrée dans le bus. Elle nous dit qu'il y a des trains le mardi, vendredi et dimanche qui passent ensuite la frontière chinoise. Nous n'y comprenons pas grand chose et nous disons que nous allons aller voir directement à la gare. C'est reparti sous la pluie, les pieds trempés, les vêtements trempés. Nous arrivons à la gare et essayons de comprendre quels trains nous pouvions prendre. Nous allons au guichet et là c'est trop drôle. Doubler est un sport national. Nous sommes donc obligés d'encercler la personne qui était en train de passer commande pour être surs de ne pas être doublés et même comme ça au moment de commander, une femme tente de faire une commande parallèle. Trop drôle. Nous posons diverses questions en étant toujours aussi peu avancés et décidons de prendre un train local jusque la frontière mongole : Zammyn Uud. Nous verrons bien arrivés là bas. Le billet pour le 14 Aout nous a couté 20€ à 2 (34 000 T), encore une fois quand nous comparons avec les 20$ par personnes de l'auberge. Ils se gavent bien. Nous repartons sous la pluie, nous en avons marre ! Nous essayons de trouver un bus ou un taxi mais il y a tellement d'embouteillages que nous décidons d'y aller à pied. La seule chose est que la gare est un peu loin du centre donc bon... Nous marchons, marchons jusqu'à ce que nous voyons un bus qui nous dépose au magasin d'État. Nous nous arrêtons déjeuner au 40K, un peu cher par rapport aux prix en Mongolie mais nous avons mangé des pizzas délicieuses. Nous décidons de rentrer à l'hôtel pour nous sécher et nous réchauffer. Yoann et moi y passerons l'après midi tandis que les filles ressortiront pour acheter une tente. Une chose est sûre nous sommes pressés de quitter Oulan Bator. Nous appelons la nana de Kharkhorin pour confirmer. Pour l'instant, tout semble OK.

 

 

  • 31  juillet: Trajet Oulan – Bator / Kharkhorin

 

Nous nous levons à 7h pour réveiller les autrichiens qui partaient en excursion pour le GOBI. Nous en profitons pour emballer nos affaires, se doucher et déjeuner. Je retrouve Cécile et Charlotte, nous partons retirer de l'argent et en profitons pour faire des courses. Nous avons un peu peur de ce que nous allons manger pendant une semaine, du coup nous essayons de sécuriser un peu.:-) Nous prenons également de quoi déjeuner. Nous quittons l'hôtel vers 9h30. Comme la veille, nous avons la chance d'avoir le bus 17 instantanément. Le bus est quasiment vide, c'est cool. Contrairement à la veille, il n'y a pas d'embouteillages et nous nous retrouvons rapidement au Dragon Centre. Nous chargeons nos affaires et partons comme prévu à 11h. Une fois parti d'Oulan Bator, les paysages sont superbes. Nous faisons un premier arrêt pipi au milieu de rien. Soit une steppe plate, ce qui n' a pas empêché les femmes et les hommes d'y aller gaiment. Nous nous arrêtons pour déjeuner. Tous les mongoles sont partis au resto. Nous nous avions nos provisions. Nous déjeunons au soleil. La route est à peu près correcte à l'exception de l'arrivée vers Kharkhorin où l'état se complique sérieusement, à tel point que l'autobus préfère prendre la piste que la route.  Arrivés à Kharkhorin, la dame est là, nous montons dans sa jeep. Nous sommes passés devant le monastère d'Erdene Zuu. Nous arrivons chez elle au camp Monksuuri. Il y a pas mal de personnes. Elle nous présente notre yourte plutôt coquette où il y a 4 lits. Nous passons un petit moment à négocier le tour. Puis un diner nous est servi. Très bon. Nous partons faire des courses avec la dame pour le voyage. Nous nous couchons tôt.

 

 

  • 01 - 05 août: Randonnée équestre dans la vallée de l'Orkhon

 

      1. 01 aout ; Vallée de l'Orkhon

Lever vers 8h45. Nous mangeons un excellent petit déjeuner. Nous préparons nos affaires pour partir en expédition (nous ne pouvons pas prendre nos sacs). Nous avons rendez vous à 12h. 12H arrive, personne... 12h30, 13h, 13h30... Nous lisons dans le guide qu'il existe une heure mongole : heure du rendez vous + 2h. Nous attendons donc 14h. A 14h pile poil, nous voyons débarquer 6 chevaux avec un homme mongole. Le temps de rassembler nos affaires, que le guide aille chercher des sacs pour mettre nos affaires et que le guide déjeune, nous partons finalement vers 16h. On nous annonce que nous devons faire 30km. C'est donc à bord de nos montures que nous quittons le camp de yourte. Nous passons devant le monastère Erdene Zuu. Le guide essaie de nous expliquer comment faire trotter les chevaux : « Tchou tchou » qui s'avère plus ou moins efficace. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises soit pour que le guide récupère une tente, soit pour qu'il achète des bières, soit pour qu'il discute. Nous mettons un certain temps pour quitter Kharkhorin. A la sortie de la ville, il s'arrête à nouveau avec le mec qui lui a donné la tente et nous fait signe de continuer. Il semble qu'ils essaient de fixer mieux nos affaires. Je suis près de Yoann et là sans explication, son cheval se couche et l'éjecte. Plus de peur que de mal mais c'était impressionnant à voir. Nous remontons sur nos montures et là nos deux chevaux se mettent à galoper. Trop cool. Nous passons le pont qui enjambe la rivière de l'Orkhon  et rejoignons la rive Est que nous commençons à longer. A mesure que nous nous enfonçons dans la vallée, le paysage devient grandiose, nous voyons divers troupeaux de chevaux, biquettes, des yourtes disséminées au bord du fleuve. C'est très beau. Le cheval de Yoann est assez vif et a même un coté foufou, à plusieurs reprises Yoann le lance au galop et son cheval l'emmène à travers les prairies pour faire peur aux chevaux en liberté. Mais c'était sans compter sur les chiens des yourtes qui ne voient pas cela d'un très bon œil et qui a deux reprises ont coursé Yoann et sa monture de façon très très agressive. Vers 18h30, le guide nous fait signe de nous arrêter. Il y a énormément de vent. Le cadre est superbe. Nous libérons nos chevaux et montons le campement. Nous commençons à préparer à manger et là le guide se met à manger le saucisson, le concombre (provisions achetées pour le midi), le pain avec de la sauce tomate d'une façon assez spéciale. Pendant ce temps, nous faisons revenir oignon et carotte auxquels nous rajoutons du riz. Nous en préparons pour nous 5, à la surprise générale sans un mot le guide part se coucher à 19h30. Nous dinons, essayons de voir si le guide est prêt et non il dort. La barrière de la langue fait que nous ne sommes pas prêts de nous comprendre. Nous nous couchons assez tôt.

      1. 02 aout ; L'interminable journée vers le monastère Tovkhon Khiid

Lever vers 8h. Nous petit déjeunons et empaquetons toutes nos affaires. Au moment de ranger la poubelle, le guide me somme de la jeter dans la nature. Bon l'environnement ne semble pas être dans leurs préoccupations pour l'instant. Nous refusons et prenons la poubelle. Nous partons vers 9h pour ce que nous appellerons une journée interminable. Tout commence à la perfection avec des décors magiques : montagnes avec des dégradés de vert que notre appareil ne saurait vous rendre aussi magnifiques, la rivière de l'Orkhon avec de-ci de-la des bosquets d'arbres et des troupeaux à perte de vue : chèvres, moutons, vaches, chevaux, yaks ; quelques yourtes viennent également enrichir ce décor. C'est vraiment grandiose, la nature avec un grand N.

 

Vers 12h30, nous nous arrêtons avec le guide car les 3 autres avaient pris le mauvais chemin. En effet, le guide a la fâcheuse tendance d'avancer peu importe si les autres suivent ou non. Bilan c'est assez désagréable surtout si les chevaux n'avancent pas. Nous reprenons pour deux petites heures. Nous nous arrêtons, mangeons quelques biscuits et buvons l'eau de la rivière après avoir mis quelques micropur : ce n 'est pas top surtout quand l'eau reste jaunâtre. Le cadre est splendide, plus rocailleux que pendant la matinée. Commence ensuite l'après midi-soirée infernale. Nous nous éloignons de la rivière et entamons une énorme ligne droite interminable. Le guide s'arrête à une yourte et nous laisse continuer. Nous supposons qu'il y mange. Nous descendons de cheval et continuons un peu à pied. Ce n'est pas le tout mais le cheval fatigue sérieusement nos muscles de l'entrejambe que nous ne sommes pas habitués à solliciter. Au bout d'un long moment, le guide revient et nous continuons inlassablement. Il trace devant. A un moment donné, tous mes camarades remontent, je n'y arrive pas car ma selle est desserrée, too bad for me. J'entame donc à pied trainant mon cheval à travers les herbes hautes. A la fin de cette ligne droite qui n'en finit pas, nous pensons que c'est terminé et non ! Je fais signe au guide de m'aider à remonter. Nous buvons un peu car en plus de ne plus en pouvoir physiquement, nous n'avons plus d'eau et ne savons pas quand nous la retrouverons. Nous nous enfonçons dans une nouvelle vallée plein nord. Encore une fois mon cheval bien docile suit ceux du guide et les autres sont « largués ». A un moment donné, je demande au guide de s'arrêter. Il part à leur recherche. Tout le monde se retrouve. Nous sommes tous à bout de nerfs. Le guide continue de nous faire signe «  après après... ». La on ne sait pas trop pourquoi, le cheval de Charlotte se met à tourner en rond façon rodéo et l'éjecte par terre. Plus de peur que de mal mais la chute était impressionnante. Charlotte s'en sortira tout de même avec un énorme bleu. Nous continuons, ce sont nos nerfs qui nous tiennent, nous passons dans une forêt, nous apercevons au loin le monastère (but de la journée) mais il est encore loin. Arrivés en haut d'une colline, nous sommons le guide d'arrêter. Il est 21h, ça fait 12h que nous sommes partis ! Il fait quasiment nuit. Nous montons la tente. Nous n'avons pas la force de nous faire à manger. Avec les 5L d'eau de la rivière, nous en réservons 3,5L pour la boire après avoir mis des capsules et préparons du thé avec le reste. Nous mangeons quelques biscuits, qui sont bien trop secs et nous donnent soif. Nous buvons une grande tasse de thé et allons nous coucher exténués. Une chose est sure nous ne voulons pas faire la même journée demain.

 

 

  • 03 aout ; Le monastère Tovkhon Khiid – Direction les chutes d'Orkhon

 

Lever vers 7h30, nous expérimentons l'inconvénient de notre tente qui,  étant toute noire, devient une vraie fournaise dès que le soleil apparaît. Nous préparons un thé et mangeons quelques tartines. Nous sommes encore un peu exténués et stressés de la journée de la veille. Nous essayons de demander au guide combien de kilomètres nous devons faire: il nous dit 90km! Nous sommes déprimés (pour venir au monastère il y en avait 60). Nous repartons et revenons sur nos pas. Super !!! Nous descendons dans la vallée. Nous nous arrêtons au bout de 30 minutes pour faire boire les chevaux. Et oui si nous avions un peu plus continué la veille, nous aurions été sur un terrain plus plat et nous aurions eu de l'eau (boueuse :-) ). Avoir un guide qui ne parle pas notre langue ne facilite pas. Enfin, nous nous affranchissons de notre droit d'entrée pour le parc national et nous nous dirigeons vers le monastère. Arrivés au pied de la montagne où il se trouve, nous tombons sur 2 italiens en motocross qui avaient perdu depuis la veille le van qui les suit. Les aléas doivent faire parti du charme du voyage en Mongolie. Nous entamons l'ascension dans une forêt. C'est très joli. Nous rencontrons 2 irlandaises avec un guide mongole parlant anglais. Nous lui demandons le chemin vers les chutes et il nous dit qu'il y a environ 18km pour rejoindre la rivière d'Orkhon et 28km pour les chutes. Nous lui demandons d'expliquer à notre guide que c'est ce que nous voulons faire. Il nous répond que c'est ce qui est prévu. Et là, il ajoute la phrase qui tue : "vous devez donner de l'argent à votre guide et le faire manger". What !!?? Nous lui expliquons qu'en ce qui concerne l'argent nous avons donné à la nana du camp de yourtes et que le partage entre eux n'est pas  notre business. Et en ce qui concerne la nourriture, nous avons tout fait pour qu'il mange avec nous le 1er jour et qu'en effet le deuxième jour, personne n'avait mangé après 12h de rando . Mais bon c'est noté, nous le forcerons à manger avec nous. Nous sommes tout de même frustrés de cette situation et en voulons un peu à la nana de nous avoir aussi peu briefé. Nous aurons le temps d'en rediscuter avec elle... En attendant nous allons tout faire pour que le guide pense autre chose. Sinon le cheval de Charlotte lui a fait le même coup qu'hier, en pleine forêt. Mais bon elle a réussi à s'en sortir assez facilement. Au bout de 30 minutes, nous arrivons au monastère. Nous laissons nos chevaux. Nous nous acquittons à nouveau d'un droit d'entrée... Et montons au monastère perché en haut de la montagne. La vue y est époustouflante. Le guide reste avec nous, nous explique comment le visiter. Puis il y avait un peu de grimpette pour le voir le panorama et curieusement il ne nous laissait pas libre de faire ce que nous voulions. Ce qui nous a un peu agacé. Enfin... Nous grimpons au sommet d'où nous jouissons d'une vue à 360°. C'est très beau !

 

Nous redescendons après avoir semé le guide et décidons de faire à manger. Yoann achète de l'eau minérale, les capsules ça va bien... Nous nous offrons même le luxe d'un coca. Une fois le repas prêt, nous servons le guide. Quand on lui propose d'en rajouter, il refuse. Il nous montre sa viande séchée , il voulait qu'on rallume le feu et nous lui avons proposé d'attendre le soir et de manger comme nous. Nous le sentons pas le cœur à l'ouvrage pour le repas. Nous, nous sommes très contents de manger des pâtes. Nous le voyons se lever et découvrons avec effroi qu'il est parti jeter la nourriture. Nous sommes dégoûtés ! Malheureusement on ne pourra pas mieux faire. Nous terminons le repas et sommes revigorés pour atteindre le fameux pont, signe de retrouvailles de l'eau. Nous repartons à travers la forêt mais par un autre versant de la montagne. Le temps est un peu couvert, le chemin très boueux et pentu : c'est difficile pour nos chevaux. À la sortie de la forêt, nous arrivons sur une magnifique vallée. Nous croisons un français parti seul avec 2 mongoles pour 17 jours de cheval. C'est rigolo car son guide lui a dit que notre guide trouvait notre bouffe dégueulasse. On comprend mieux pourquoi il a jeté. C'est fou comme  la différence culturelle est marquée au niveau de l'alimentation. Proposez nous du gras de mouton ou mieux la tête de chèvre en bouillon, nous aurions certainement la même réaction que lui :-) enfin revenons à cette magnifique vallée, les paysages sont vraiment extraordinaires. Nos chevaux sont en forme, ils trottent ensemble, nous "semons" presque le guide. C'est une après midi vraiment agréable. Nous remontons la colline d'en face. Apercevons au loin l'Orkhon avec un bel orage dessus. Aie aie aie. Jusqu'à présent nous avons toujours évité le mauvais temps. Nous verrons bien...

 

Nous redescendons à travers un chemin étroit près d'une énorme plaine. Yoann se lance dans un énorme galop, entraînant le mien. À un moment donné, j'ai eu peur car j'apercevais l'arrière train du cheval de Cécile qui marchait tranquillement. En fait celui-ci a suivi le galop... C'était génial. Nous passons le reste du chemin à lancer nos chevaux. À un moment donné nous apercevons des yourtes et une tente posée. Il s'agissait des 2 irlandaises et de leur guide. Nous établissons également notre campement dans cette vaste plaine où abondent chevaux, yaks, chèvres... Lorsque nous arrivons les chevaux "libres" nous accueillent. Il est 17h nous avons le temps de bien en profiter. Trop cool. Quel contraste avec la journée de la veille. Yoann commence à préparer à manger. À un moment donné le guide arrive, nous lui demandons ce qu'il veut et il se prépare sa viande séchée, des pommes de terres et carottes (que nous avions au préalable coupées) dans une casserole. L'avantage c'est qu'il mange ce qu'il veut. Nous attendons que son repas soit prêt pour cuire nos pommes de terre carottes. Il déguste son dîner avec entrain et nous fait signe qu'il a bien mangé. Cool ! Nous attendons un moment que nos pommes de terre carottes cuisent. Nous faisons revenir un oignon pour que ça ait plus de goût. Nous nous régalons ! En parallèle, nous faisons cuire le reste de pommes de terre pour faire une salade le lendemain midi. C'est très long à cuire... Les pommes de terre ce n'est pas vraiment un repas de camping. Nous attendons la fin de la cuisson et allons sagement nous coucher vers 21h30.

 

 

  • 04 aout : Les chutes de l'Orkhon « Orkhon KHÜRKHREE »

 

Nous nous levons comme d'habitude vers 7h30 quand le soleil tape suffisamment sur la tente pour qu'il y fasse trop chaud. Le guide arrive et nous fait signe qu'il veut se faire à manger. Yoann cesse toute activité pour lui préparer le réchaud. Notre thé attendra. Nous en profitons pour préparer nos affaires et déjeuner. À la fin du repas le guide, comme pour nous faire signe qu'il a bien mangé, active les trompettes sans que ça ait l'air de le déranger (un vrai pet de cheval). Nous partons avec les filles chercher les chevaux que nous allons faire boire à la rivière. Puis nous préparons l'attelage.

 

Nous partons et traversons le pont. Enfin le guide doit descendre et tirer ses chevaux car ils semblaient avoir peut de s'engager su le pont. Une fois le pont traversé, le paysage change. Des pierres volcaniques viennent décorer la prairie, l'Orkhon s'encaisse dans des petites falaises. À l'Est, des montagnes délimitent la vallée. Nous avons le plaisir de croiser beaucoup d'animaux. On ne se lasse pas c'est toujours aussi beau. Nos chevaux n'avancent pas très vite aujourd'hui. Au début nous croisons pas mal de voitures sur les pistes vraiment défoncées. Nous continuons notre chemin. Vers 12h30 nous faisons signe au guide que nous souhaitons faire une pause. Nous dégustons nos pommes de terre froides, le guide décline. Nous repartons et arrivons aux chutes vers 15h. Elles sont jolies. Le guide nous propose de descendre. Cécile est la première à foncer. Sauf qu'encore une fois nous n'avons pas nos affaires et ne comprenons pas bien où nous allons camper. Nous rejoignons Cécile au pied des chutes. Et la retrouvons au milieu de mongoles entrain de poser pour eux. :-) Yoann décide d'aller se baigner. Charlotte et moi préférons ne pas nous mettre à l'eau en sous vêtements sous la horde de "paparazzi" mongoles. Cécile y retourne. On s'est bien marré. Nous retournons aux chevaux et attendons le guide. Et là coup de théâtre : nous comprenons qu'il ne veut pas aller aux lacs de Naiman Nuur. What the fuck !?? On fait venir un mec qui parlait anglais, qui nous dit qu'en 2 jours ce n'est pas faisable ( alors que nous étions pile poil en phase avec le planning initial ). La puce mongole prend toute son utilité. Nous appelons la nana du camp de yourtes. Elle maintient qu'en 2 jours c'est faisable. Ne lui faisant plus confiance, nous appelons horsetrail géré par un français qui nous dit qu'il faut 3 jours. Bref, nous rappelons la nana et lui laissons 2 options. Soit on arrête là et faisons 4 jours au lieu de 6, soit nous rajoutons 1 jour pour avoir les 3 jours pour aller à Naiman Nuur (et atteignons 7 jours de cheval, soit ce que.nous avions demandé initialement). La  nana fini par me dire que le guide ne connaît pas le chemin sans que ça lui pose le moindre problème... Nous hallucinons. Nous lui disons que nous arrêtons à 4 jours et exigeons qu'elle vienne nous chercher le lendemain matin aux chutes (le plan initial étant déjà qu'elle vienne nous y récupérer à J6). Nous rajoutons que le guide peut partir. Elle nous fait son habituel "hein hein" genre ok. Et le guide reste avec nous et nous fait, en plus, remonter à cheval. Nous nous éloignons des chutes et au bout d'un moment nous lui disons STOP ! Il part montrer un endroit à Yoann qui n'avait rien d'exceptionnel. En revenant, nous refusons de continuer. Le guide appelle la nana avec mon téléphone. Quand je récupère le téléphone je lui dit que l'on ne comprend pas pourquoi le guide nous éloigne des chutes. Tranquille, elle me dit demain matin vous refaites 2h de cheval vers Kharkhorin. Ma patience légendaire :-) me quitte et lui fait comprendre d'une part qu'il est hors de question de faire du cheval le lendemain et d'autre part qu'elle viendrait nous chercher aux chutes. Point ! Puis nous faisons signe au guide que nous retournons vers les chutes. Nous avons donc perdu une partie de l'après midi avec toutes ces conneries. Et en plus nous n'allons pas à Naiman Nuur ! Nous montons le campement et commençons à préparer à dîner. Nous préparons la casserole du guide et il nous fait signe qu'il part manger ailleurs et part avec son cheval. Étant donné que c'était notre dernier soir, nous préparons un bon dîner. En entrée : concombres, carottes puis des pâtes avec une bonne sauce. Nous décidons d'ouvrir une des boîtes de viande qu'elle nous avait acheté. Ça sentait pas mauvais. Nous finalisons la cuisson des pâtes. Le guide revient, et là, on hallucine, il nous fait signe qu'il veut préparer à manger. Je crois qui se fout de notre gueule. Tant pis il attendra que notre repas soit cuit. Nous commençons à servir et nous lui en proposons et accepte en plus de son repas qui était entrain de cuire... Nous espérons que cette fois il ne jettera pas ! Il a l'air d'apprécier. Tant mieux. Nous prenons un petit dessert : abricot en boîte et petits gâteaux. Nous avons bien diné. Le temps devient menaçant, nous allons nous coucher.

 

      1. 05 aout : Retour de la rando vers Kharkhorin sous la pluie

Nous nous levons plus tard que d'habitude. Il pleuviote. Nous préparons le petit déjeuner. Le guide et les chevaux ne sont pas là (mais sa tente oui). Après avoir réfléchi, nous pensons que le guide est resté pour récupérer son dû...mais ne le voyant pas  nous nous disons qu'il est peut être parti. Bref, au moment où nous nous posions la question de quoi faire en attendant que la nana arrive. Elle est arrivé avec son père. Il est 10h, cool ! Le problème c'est qu'il n'y a que 5 places dans la voiture. Elle avait ramené nos sacs (suite à notre demande) donc il nous est impossible de ramener les selles. En effet, avec Yoann nous nous posions la question de tout de même aller à Naiman Nuur avec d'autres chevaux mais le temps a vraiment changé, finalement c'est notre destin de ne pas aller à Naiman Nuur.  Nous lui expliquons que nous repartons avec elle. Le guide réapparait, nous disons au revoir à nos chevaux Twist et Cacao (nous les avons renommés). Toutes les affaires sont pliées. Le guide part et nous aussi. A peine montés dans la voiture, il se met à pleuvoir. En tout cas, nous avons eu énormément de chances avec le temps pendant ces 4 jours. Nous faisons le chemin inverse en passant par Khujirt. Le père conduit comme un pilote et sur les pistes il fait souvent des choix improbables que nous n'aurions pas fait. Nous nous sommes bien marrés. Nous mettons 4h pour faire 80km/100km. Nous arrivons à Kharkhorin à son camp de yourte. Nous allons dans la cuisine avec toutes nos affaires. Il est hors de question pour nous de dormir chez elle, même s'il pleut des cordes. Nous appelons un autre camp de yourtes pour vérifier la disponibilité. Au moment de partir, nous demandons à parler à la nana pour lui expliquer ce que nous pensions. Elle fait mine d'être désolée mais peut importe, ça ne change pas le constat et il est important de lui dire. Notre avis est que Monksuuri est un bon camp de yourte de dépannage (s'il pleut et que vous ne pouvez camper), il n'est pas cher et les diners, petits déjeuners servis sont bons. En revanche, nous déconseillons de s'adresser à elle pour l'organisation de randonnée équestre. Par ailleurs, nos 4 jours de randonnée restent un souvenir mémorable, les paysages sont vraiment grandioses et la nature est d'une pure beauté. Les aléas avec le guide reste des détails qui finalement sont plutôt marrants à raconter. En ce qui concerne l'organisation de cette femme, elle est nulle mais cela ne nous a pas empêché d'en profiter. Le temps s'étant dégradé, nous prenons la non visite de Naiman Nuur comme un signe positif du destin.:-)

Nous partons donc chez Jim Morin (camp de yourte tenu par un français et des mongoles), la pièce à vivre est agréable, par contre les yourtes sentent mauvais et sont moins propres que dans l'autre camp (et plus chères). Nous passons le reste de l'après midi à se partager le cable internet pour regarder rapidement nos mails et surtout faire un skype avec la famille. Nous rencontrons à nouveau 2 français Elsa et François qui avaient des problèmes d'annulation de billets, nous dinons des Khushuur (beignets de viande de mouton et bœuf) malgré la demande express de Charlotte de n'avoir que du bœuf. Nous retrouvons les polonais rencontrés dans le bus de Kharkhorin Lucas et Eva. Avec la pluie, personne n'a envie de camper. Quand il pleut  en Mongolie, c'est la journée entière ! Nous nous couchons.

 

 

  • 06 août: Direction Tsetserleg... enfin Tariat

 

Il pleut encore et toujours, c'est déprimant. Nous prenons une bonne douche et un bon petit déjeuner. Nous décidons de partir pour Tsetserleg mais pour ça il faut faire du stop. Mmmm. Du stop sous la pluie, tout ce qu'on aime. Nous quittons Charlotte et Cécile. Elsa et François ont le même plan mais partirons plus tard. Nous allons à la station service pour guetter un bus venant d'Oulan Bator et allant à Tsetserleg (et qui s'arrête à Kharkhorin) mais ne le voyant pas arrivé, nous faisons du stop. Nous sommes trempés. Au bout d'un moment vers 13h, un minibus s'arrête avec 3 mecs et une nana, ils nous proposent de nous prendre moyennant finance. Voilà donc des mongoles pervertis par les touristes...Étant donné la situation, nous acceptons après négociations. Nous payons l'équivalent de ce que nous aurait couté le bus. Je suis à cheval sur deux sièges puisqu'il n'y a que trois places à l'arrière... La nana essaie de nous faire la conversation mais nos notions de mongoles sont trop réduites. Ils nous déposent à Tsetserleg on ne sait où vers 15h, nous avons demandé notre chemin à un supermarché. Nous sommes allés au Fairfield (hotel coup de cœur du lonely) malgré le fait que nous savions qu'il était complet et avons vu un hotel à côté. Nous y prenons une chambre, simple et propre mais au dessus d'un karaoké que nous entendons. Nous nous y posons 2h. Nous allons au Fairfield et retrouvons Elsa et François qui avaient trouvé deux autres français pour aller à Tariat le soir même... Merde et notre hôtel. La nana du Fairfield accepte de venir avec nous négocier pour notre chambre. Nous obtenons le rendu de 50% du prix de la chambre, c'est mieux que rien mais bon après y avoir passé 2h, ça fait un peu cher. Enfin, nous voulions aussi aller à Tariat donc c'est l'occasion. Il faut savoir s'adapter. Nous commandons 2 sandwichs et c'est parti dans le minibus à 18h30. Nous nous arrêtons à un supermarché. Le début de la route est super chaotique. Au bout d'un moment, une rivière coulait sur la chaussée, avec tout ce qu'il a plu nous comprenons. Notre chauffeur gère, ils sont 3 mongoles à l'avant. Comme l'indique le lonely, cette route est vraiment belle. Le chauffeur sort de la route sans trop expliquer pourquoi et coupe à travers prairies pour aller livrer une yourte. A un moment donné, ils nous proposent de la vodka, hein hein, le chauffeur en boit aussi. Tout va bien. Les filles surveillent qu'ils boivent modérément. Pendant le trajet, ils ont la gentillesse de nous arrêter  aux gorges de Chuluut qui sont superbes. Là nous ne coupons pas à la vodka et aux photos avec nos chauffeurs. Très sympa. Nous arrivons à Tariat à la nuit tombée. Les chauffeurs nous déposent au camp de yourte « Khorgo » mais nous voulons camper. Ah oui, il fait beau ici, seulement 180km après Tsetserleg le temps a changé du tout au tout... Nous avons bien fait de partir. Nous partons donc à pied mais il fait nuit. Nous décidons donc de poser notre tente après le camp. Malheureusement, il y a beaucoup de passage, du coup nous n'avons pas passé une super nuit. En plus il fait froid !

 

 

 

  • 07 - 08 août: Terkhiin Tsagaan Nuur

 

Nous nous préparons tranquillement et nous dirigeons vers le lac. Nous sommes trop chargés. Nous apercevons en haut d'une colline  ce lac qui est gigantesque ! Enfin il est plus grand que ce que l'on pensait. Les montagnes environnantes sont belles. Il y a beaucoup de vent durant la matinée, c'est nuageux. Nos acolytes souhaitent faire du cheval et négocient une journée pour le lendemain. Nous passons notre tour. Nous trouvons un endroit calme pour camper et nous nous installons non loin du lac. C'est fou toutes ces roches volcaniques sur le chemin. Nous déjeunons, Yoann et moi nous préparons du riz avec des sardines. Miam Miam. Les autres partent se balader, nous préférons rester au camp pour nous reposer, laver un peu de linge, se ravitailler en eau, couper du bois.... être tranquilles. Nous passons une agréable après midi ensoleillée mais venteuse. Nous voyons un beau coucher de soleil et Yoann nous régale d'un super feu de bois avec tout le bois qu'il a récupéré. La nuit tombe, les 4 français ne sont pas rentrés. Nous espérons qu'il ne leur est rien arrivé. Ils arrivent vers 22h, Yoann les éclaire. Il n'avait pas pris de lampes... C'est malin.:-) Nous restons autour du feu et admirons le magnifique ciel étoilé.

 

Le lendemain, nous faisons la grasse matinée avec Yoann. Je bouquine... Les autres sont partis pour leur rando à cheval. Vers 12h30 nous quittons le camp avec un petit stress de laisser toutes nos affaires. Nous partons direction le volcan Khorgo Uul. Je ne me sens pas très bien, j'ai le syndrome classique du mal des voyageurs :-) nous nous arrêtons au supermarché pour acheter du coca et de l'eau. En plein milieu d'une grande plaine, l'inévitable se produit : ... Nous continuons à marcher. Nous apercevons le volcan que nous avions rater la veille alors que nous étions juste à côté. C'est un joli petit volcan. Nous décidons d'aller au plus court en terme de distance et traversons forêts et champs de lave. C'est épuisant. Je dois à nouveau m'arrêter...Yoann non plus n'est pas trop en forme aujourd'hui.  Nous entamons l'ascension qui prend 10 minutes. C'est un petit volcan. Le panorama sur le lac est joli. Je fais le tour du cratère. De l'autre côté il y a une jolie vue sur Tariat et ses montagnes environnantes. Le temps est superbe. Je rejoins Yoann qui s'était fait des amis mongoles :-) ils nous demandent de prendre des photos de leur famille. Nous redescendons et cette fois, nous prenons le chemin officiel. Nous sommes vraiment fatigués. Nous repassons au supermarché pour acheter du coca et de l'eau. Nous rencontrons les japonais vus à Kharkhorin et Tsetserleg. Ils nous disent qu'ils partent pour Oulan Bator le lendemain. Ça nous dit bien, nous verrons... Nous rentrons au camps vers 17h. Et allons nous "baigner". Le spot n'est pas super mais nous nous sentons rafraichis. Nous retournons au camp. Ce soir il n'y a pas de vent. Du coup c'est l'invasion de mouches et de moustiques. Pour le dîner, Yoann nous prépare du riz blanc et sardines. Avec le bois de la veille, Yoann fait un feu qui semble chasser les moustiques. Nous passons une soirée tranquille en espérant être plus en forme demain. En prime un somptueux ciel étoilé...

 

 

  • 09 août: Direction l'Est

 

Nous nous levons vers 8h30, nous allons essayer de prendre le mini bus pour Oulan Bator dont nous avez parlé les japonais. Nous traversons la lave avec nos gros sacs, c'est épuisant. Nous arrivons au supermarché vers 9h30 et demandons pour le mini bus. Coup classique, la nana ne répond pas et prend son tel. Je crois qu'elle allait aller nous inventer un minibus. Nous avions vraisemblablement raté celui des japs. Au bout de 5 minutes, je redemande y a t il un minibus ou pas. Oui oui vers 14h... Nous laissons tomber. Un homme à bord d'une mini voiture déjà pleine nous accoste et nous demande 5000 T pour aller à Tariat. Nous le remercions, plutôt marcher. Nous entamons donc le retour vers Tariat à pied. La montée de colline est éreintante. Arrivés en bas, nous essayons le stop avec le peu de voitures passant., rien. Nous faisons une pause. Nous reprenons la marche en essayant d'éviter la rivière. Foutue rivière, nous nous retrouvons devant un passage impossible en étant si chargé. Plusieurs jeeps arrivent, c'est l'heure de chance. Un couple de mongoles s'arrête, la femme parle anglais. Ils nous font monter et nous évitent le contournement de la rivière. Lui est médecin, elle professeur de piano. Ils sont en vacances et rentrent à Oulan Bator dans 3 jours. Zut...ils vont jusqu'au village de Chuluut et nous propose de nous déposer sur la route d'Oulan Bator à 45km de Tariat. Ok. Ils nous prennent en charge, ils sont d'une sincère gentillesse. Sur le chemin, nous sommes contraints de nous arrêter le temps que la voiture refroidisse... Du coup la femme nous montre des photos prises au lac blanc dont une de leur jeep avec un serpent venimeux sortant du radiateur. Il vaut mieux le savoir quand on part... Nous continuons, ils nous arrêtent aux gorges de Chuluut, nous prenons des photos avec eux. Nous arrivons à l'endroit où nos chemins se séparent vers 13h30. Soit au milieu de nulle part avec quelques échoppes pour manger. Soucieux de notre devenir, ils cherchent une voiture pour aller à Oulan Bator. Au bout de quelques minutes, ils nous disent qu'une voiture part pour Oulan Bator à 16h et qu'elle nous récupérera. Il est 13h30, nous les remercions. Ils ne partent pas tout de suite et reviennent nous voir.  Ils nous font signe de monter à nouveau. Ils nous disent qu'ils ont trouvé une voiture qui part tout de suite mais elle est à 7km. Nous voilà repartis. nous nous enfonçons dans une vallée perdue et nous retrouvons dans un village au milieu de rien. Là, nous attendons un moment. Nous sommes proche d'un hôpital. Nos hôtes discutent avec des gens. Nous embarquons une femme dans la voiture et nous repartons. Nous nous retrouvons chez elle. Et en moins de deux, une collation s'organise. Ils sortent pains, vache qui rit. La maîtresse de maison sort des choses du congélateur qui ressemblait de loin à des raviolis. Sauf que ces raviolis nous sont servis tels que. De plus prêt cela ressemblait plus à des biscuits. On nous fait signe de nous servir et on nous informe qu'il s'agit de lait. Yoann et moi nous nous servons. Dès le premier croc nous savons que ce sera un supplice de venir à bout de cette "douceur". Moi qui ne boit jamais de café, j'accepte volontiers pour faire passer le goût acide de cet aliment... Le saladier en est plein.

 

Puis vient le fameux milk tea. Ils nous en servent un plein bol. C'est très difficile à boire. Ils nous servent ensuite à manger du mouton, pâtes en bouillon. Les autres mets étaient plus difficiles à négocier pour nos estomacs d'européens mais celui ci était bon. Quel accueil ! Les mongoles sont d'une générosité extrêmement touchante. L'horloge tourne, la télé est allumée, nous regardons les JO. La pluie s'abat sur ce petit village. À croire qu'à chacune de nos phases de transition, il pleut.... Nos hôtes nous préparent des lits pour que nous nous reposions. Nous nous retrouvons seuls dans la maison, nous sommes très gênés pour nos "conducteurs" qui mettent un point d'honneur à nous voir partir de façon sûre. Nous passons finalement l'après midi dans cette chaleureuse maison. J'essaie de réserver un hôtel à Oulan Bato mais sachant à quelle heure nous allions arriver nous étions inquiets. Je contacte Tselmuun, qui était également de retour à Oulan Bator (c'est aussi pour ça que nous voulions retourner à la capitale) et elle se propose de nous aider en passant voir l'hôtel pour récupérer une clé. Merci :-) Finalement la jeep censée partir tout de suite, s'est transformé en mini bus à 18h30. Ah le charme mongole! Dans le mini bus,s nous retrouvons les français avec qui nous campions. C'est fou ! Nous voilà répartis pour Tsetserleg où les français descendaient. Nous y arrivons à 20h30. La majeure partie des personnes descendent. Nous sommes 3 à nous partager 3 banquettes. Cool ! Je rappelle Tselmuun, et elle me dit que c'est mort pour l'hôtel et nous propose gentiment de venir nous récupérer à Oulan Bator et de nous héberger chez sa tante. MERCI ! C'est vrai qu'en arrivant à 6h du matin c'est plus rassurant. Nous partons donc pour une épopée de nuit. Vers 23h peu avant Kharkhorin nous nous arrêtons à une yourte restaurant. Yoann dine, je passe mon tour. J'avais pris le soin de demander le prix à la dame et même comme ça, elle a essayé de me faire payer 2 dîner. Il y a vraiment 2 types de mongoles, ceux pervertis par les effets néfastes du tourisme et ceux dont l'hospitalité naturelle demeure. Enfin, nous essayons tant bien que mal de dormir le long de cette route chaotique qui nous emmène à Oulan Bator.

 

 

  • 10 août: Oulan Bator le retour

 

Nous arrivons vers 6h30 à UB. Tselmuun qui a discuté avec le chauffeur connaît le point de rendez vous. Nous retrouvons donc avec joie August et Tselmuun accompagnés de son oncle. Nous allons chez sa tante. Un petit déjeuner nous est servi. Puis nous allons tous nous recoucher :-) Vers 11h, nous nous levons et un repas nous est servi. Nous sommes gênés et très touchés par toutes ces attentions. L'oncle et la grand mère de Tselmuun nous ramènent au Golden Gobi. Il pleut toujours !!! Arrivés là-bas, plus de places. Ils nous proposent un autre hôtel un peu plus chèr.  Nous passons quelques appels, tout est complet. Nous acceptons donc d'aller à l'hôtel proposé. Il est très proche du magasin d'état et est plutôt agréable. Nous y passons l'après midi. Nous voulions aller au marché noir mais avec la pluie, nous avons renoncé. Le soir à l'auberge, nous rencontrons Pierre et Sophie que nous avions vu à kharkhorin. Que le monde est petit ! Il y a de plus énormément de français en Mongolie. Nous retrouvons ensuite August et Tselmuun et allons au resto indien « Dharbar Dehli ». Yoann et moi dinons bien. Nous buvons bières et. vodka pour fêter nos retrouvailles et finissons pas dans un très bel état .... De retour à l'hôtel à minuit (heure du couvre feu) nous avons eu une nuit plutôt chaotique.

 

 

  • 11 août: Oulan Bator, again...

 

Sacré gueule de bois au réveil. Vers 14h, nous partons visiter le monastère.  Nous allons d'abord déjeuner un hamburger au American burger and fries et nous nous offrons le luxe de nous acheter une tablette de chocolat chacun.  Nous allons à pied jusqu'au monastère. Un des temple du monastère : le temple blanc, possède à l'intérieur une gigantesque statut de bouddha. C'est impressionnant ! Nous assistons à une prière dans un autre temple. Nous rentrons vers le centre et nous nous  demandons avec insistance si nous allons essayer de partir plus tôt en Chine. Nous retournons à l'auberge et retrouvons Pierre et Sophie avec qui nous échangeons sur nos journées. Il nous indiquent quel bus va à la gare. Ne le voyant pas arrivé, nous allons à l'office de tourisme pour nous renseigner.  Là, ils nous précisent que les guichets sont déjà fermés. Fuck... Finalement, nous décidons de partir pour le parc national de Terelj. Il faut savoir s'adapter, la Mongolie demande souplesse et patience. Nous retournons à la guesthouse, je pars chercher à dîner : buuz et salade. Nous nous posons.

 

 

  • 12-13 août:  Parc National de Terelj

 

Lever vers 8h. Nous décidons de laisser nos sacs à l'auberge et prenons tout de même la tente, on ne sait jamais. Nous récupérons le bus pour Terelj près du Naruun hôtel. Il part comme prévu à 11h. Nous mettons 2h30 pour arriver au village. Nous essayons d'appeler le hollandais de l'Ecotourisme Ger Camp mais il est sur messagerie. Nous essayons de mettre en pratique l'explication du lonely pour y aller par nous même mais la rivière à traverser s'avère infranchissable.  Un homme avec une charrette nous propose de monter avec lui mais rien n'est gratuit. Nous refusons. Nous restons posés et décidons d'aller faire un tour au village de Terelj pour nous acheter à manger. Nous croisons 2 personnes qui étaient avec nous dans le bus en compagnie de 2 mongoles, nous ne nous attardons pas. Nous achetons quelques biscuits et réussissons enfin à joindre Bert. Il braille, nous comprenons qu'il nous a oublié et nous envoie quelqu'un. Nous croisons à nouveau le. couple de touristes. Nous sommes alpagués par les 2 mongoles les accompagnant. Nous discutons et proposons aux touristes de bénéficier avec nous du passage de la rivière. Nous retournons donc à la rivière. Nous goutons ensemble. Craig est anglais, Marie est estonienne. Une femme avec  une charrette vient à notre rencontre. Pensant qu'il s'agit comme les autres de quelqu'un qui souhaite se faire de l'argent sur notre dos, nous la renvoyons. Bert m' appelle aussi speed que les autres fois pour me dire que la personne est là et que nous devons nous mettre près du pont. Nous nous exécutons et voyons la femme que nous avions renvoyée. Nous montons sur sa charrette pour une traversée épique de la rivière. À des moments, il y a de l'eau presque jusqu'au plateau où nous étions assis. Après la rivière nous retraversons plusieurs mares, le trajet n'aurait vraiment pas été de tout repos à pied. Nous traversons une campagne très boisée et silencieuse. Il fait beau, c'est très agréable. 2,5km plus tard nous arrivons au camp. Bert semble être un sacré personnage. Nous indiquons qu'avec ce beau temps nous préférons camper mais que nous prendrons tous nos repas chez lui. Les 2 autres ne feront que camper. Bert est plutôt cool et accepte nos demandes qui semblent inhabituelles. Nous admirons chevaux, vaches, yaks qui entrent et sortent du camp. Bert nous dit au revoir car il doit se rendre à Oulan Bator. Sa femme nous demande à quelle heure nous voulons dîner. Yoann monte la tente et nous profitons du calme apparent. Nous nous rendons  compte qu'il y a beaucoup de chiens et quand ils aboient ça ne rigole pas. Ça promet pour cette nuit. À 19h pétantes, le dîner nous est servi : waouh, mouton, pommes de terre, carottes, oignons, poivrons et riz, le tout délicatement parfumé et épicé. En accompagnement, carottes râpées et une sorte de coleslaw. C'est délicieux et copieux, nous ne regrettons absolument pas d'avoir pris la formule repas. Un français et un italien arrivent dans la soirée. Nous discutons avec eux. Vers 21h nous retournons à la tente. J'ai passé une nuit exceptionnelle, Yoann en dira pas autant (apparemment j'ai ronflé comme un yak).

 

Le lendemain, nous nous réveillons vers 8h30. Le petit déjeuner nous est servi : œufs au plat avec tomate et fromage, confiture, yaourt avec flocons d'avoine et raisins, fromage hollandais maison fait par Bert, saucisson, pâté, pain. Bref, un super petit déjeuner complet. Nous nous régalons. Ce matin il ne fait pas beau, le ciel est. couvert, Yoann retourne se coucher. Vers 11h, il se met à pleuvoir et cela ne cessera pas de la journée.  Lucas et Benoît se joignent a nous pour le déjeuner. Au menu, une délicieuse soupe de saison, accompagnée d'une tartine de fromage grillé. Encore une fois c'est très bon. Nous passons l'après midi à discuter, à lire, taper du texte pour le site; le temps nous empêchant toute autre activité. La femme de Bert "réserve" une charrette pour notre retour et nous signifie qu'il faut la payer, ainsi que celle de la veille. Sympa, si nous avions su nous aurions gagné du temps la veille... Vers 18h, un vieil homme vient nous chercher. Sa charrette ne semble pas en bon état mais il nous amène à bon port. Les chiens de Bert nous accompagne jusqu'au bout.

 

Nous attendons le bus qui arrive devant l'UB2 hotel, il arrive vers 19h10. La route n'est vraiment pas en bon état, le bus n'y va pas de main morte sur les trous... Au bout d'un moment le bus s'arrête dans une bourgade et on nous fait signe de descendre... L'enfer commence, on nous montre des minibus, nous y allons et il n'y a vraisemblablement pas assez de places pour tout le monde mais ça c'est sans compter le coté pratique des mongoles...:) Ils nous font signe qu'il faut être 4 par rangées pour des places de trois, quelques touristes rechignent un peu mais nous n'avons pas le choix, personne n'a envie de rester coincé dans ce trou à rats. Je ne m'en sors pas trop mal mais les autres sont serrés comme des sardines. Le minibus prend la route, comme les emmerdes n'arrivent jamais seules, il nous dépose on ne sait où dans ce qui nous semble être le début de la ville, nous devons trouver un bus pour rentrer à la guesthouse. Nous nous trompons évidemment de bus, nous nous retrouvons dans des coins reculés d'Oulan Bator, nous essayons d'expliquer où nous allons et nous sentons que le bus n'y va pas vraiment... Des allemands insistent en demandant à aller au Bluesky (building très repérable à Oulan Bator.), la contrôleuse semble acquiescer, nous sommes plus que dubitatifs. De toute façon, il n'est pas question de descendre, alors on suit. Nous arrivons à ce qui semble être le terminus de la  ligne, nous assistons à une scène que nous aurions préféré éviter. Un mec ivre se fait jeter du bus d'une façon pas très respectueuse et respectable. Le problème c'est qu'il résiste et qu'il tente à plusieurs reprises de remonter dans le bus, il se met sous les roues. Le chauffeur finit par descendre et le rue de coups. Notre retour sera définitivement un cauchemar. Nous repartons donc dans le sens inverse de la ligne se sachant toujours pas si nous arriverions à bon port. La controleuse nous fait signe de descendre. Nous ne savons pas trop où nous sommes, nous repérons le fameux Bluesky building et Benoit nous indique notre chemin. Il est 22h passées... Nous quittons Benoit et Lucas et filons droit le long de la Peace avenue e »n direction de la guesthouse. Nous arrivons enfin à 22h30, non mécontents d'être enfin à l'hotel.

Nous essayons de préparer notre arrivée à Pékin et de bosser sur le site mais internet tombe en rad...

 

 

  • 14 août:  En route pour la Chine

 

Nous avons passé une mauvaise nuit, deux des personnes de la guesthouse ont commencé à faire et refaire leurs sacs à partir de 6h30 (sachant qu'ils ne quittaient pas quitter l'hôtel...). Nous passons la matinée à boucler nos sacs et nous préparer. Nous attendons désespérément qu'internet fonctionne à nouveau pour travailler sur le site. En vain. A 12h, nous nous résolvons à quitter l'hôtel pour aller déjeuner et chercher internet. Nous nous retrouvons à la Michele's Bakery tenue par des français. Nous dégustons un sandwich mixte avec de la vraie baguette. Çà faisait longtemps. Nous rencontrons un autre couple de français parti en vélo depuis 1 an. Leur site est cycloreveurs. Ils prévoient de continuer encore 1 an. Chapeau bas les amis. Nous prenons plaisir à discuter avec eux. L'horloge tourne. Nous devons nous rendre à la gare après être passé chercher nos sacs à l'hôtel.  Nous arrivons à la gare assez rapidement vers 15h15 et attendons patiemment notre train. Pendant cette attente, nous nous rendons compte que nous sommes partis sans payer de la boulangerie. Nous sommes dégoutés mais ne pouvons rien faire. Notre train part comme prévu à 16h30 et se dirige à Zammyn Udd, ville mongole à la frontière de la Chine. Nous ne savons pas très bien comment gérer le passage chinois mais bon chaque chose en son temps. Nous avons pris des couchettes dures et le wagon s'apparente à un wagon de la troisième classe russe. La petite différence est que les draps sont payants (1000T) et l'eau aussi (100). Ce n'est pas grand chose mais on hallucine un peu. Nous avons les deux couchettes du haut mais pour un trajet court (13h30), ça va. Nos voisines sont deux femmes mongoles. Nous essayons de discuter un peu et leur expliquons que nous allons en Chine. L'une d'elles allant à Erlian (ville chinoise frontalière) nous indique qu'il existe un bus à peu près à 50 Yuan (soit la moitié qu'avec des voitures privées). Elle avait un billet. Tiens tiens, c'est fou comme les touristes ne sont pas au courant de ce genre d'infos... Une autre femme se mêle de la discussion, elle aussi va en Chine. Nous leur demandons de nous montrer en arrivant et pour être surs d'être compris, je demande à Tselmuun de faire la traduction en mongole par téléphone. La dernière arrivée dans la discussion nous confirme qu'on peut même payer en Tugriks. Cool car d'une part il faut les écouler et d'autre part, nous n'avons pas de Yuans. En revanche, il est impératif que nous conservions tous nos Tugrik et n''ayant pas pris le temps de faire des courses avant le départ, nous sommes contraints de faire la diet afin de ne pas dépenser nos derniers deniers. Nous nous couchons avec une petite souris dans le ventre...

 

 

  • 15 août:  Bye bye Mongolia

 

Nous arrivons à Zammyn Udd à 7h10, comme prévu. Les deux femmes étant dans le même compartiment sont partis pour être à l'avant du train. La troisième tient sa promesse pour nous aider et remue ciel et terre pour que nous soyons pris dans un bus. Après avoir essuyé quelques refus, un bus nous prend enfin. Il nous en coutera 8000T par personne. Nous faisons un premier arrêt, où nos passeports nous sont demandés. Une petite heure plus tard, ils nous sont rendus et des billets de bus nous sont donnés. Nous le comprendrons après mais cela a de l'importance. Nous repartons vers la frontière mongole, dans le  bus nous devons payer une taxe de 1000T par personne pour quitter la Mongolie. Nous remplissons également une fiche de départ de Mongolie ainsi qu'une fiche d'arrivée Chinoise. Arrivés à l'entrée du poste frontière, la file d'attente est très longue. Nous assistons à des scènes très drôles de jeep qui doublent avec un professionnalisme inné. Enfin arrivés au poste frontière (vers 10h), il faut suivre le mouvement, nos sacs sont scannés et nos passeports vérifiés, tout ça dans une chouette ambiance de 'je te double' car c'est dans ma culture. :-). Nous remontons dans le bus et là tiens tiens, il y a plus de personnes qu'au départ, d'où l'importance des billets... Nous nous dirigeons vers la frontière chinoise. Cherchant à faire du change de nos derniers tugriks (7500T soit 5 euros), une mongole nous explique qu'on ne peut pas dans le bus, elle a la gentillesse de nous expliquer qu'il nous faut 5 Yuans par personne pour l'entrée en Chine et  nous propose de nous échanger 2000T contre 10 Yuans. Merci Madame. Finalement, nous avons bien fait de ne pas manger et boire car il ne nous restera que 5500T, même si à l'instant précis, nous n'en pouvons plus de la faim et de la soif. :-).

 

Retrouvez le passage de la frontière chinoise sur le récit de la Chine.