Pérou: 29 Avril – 10 mai 2013
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29 avril – 02 mai : Cuzco
29 Avril : Arrivée à Cuzco
Nous quittons donc la Bolivie en fin de journée. En 10 minutes, nous nous retrouvons au poste frontière péruvien. Formalité rapidement bouclée. En 10 minutes également nous perdons une heure:-). Changement de pays, changement d'heure! Nous arrivons à Puno et devons changer de bus... Nous découvrons le bus pour les 8h de trajet restantes, ça promet. Nuit plutôt mauvaise et arrivée comme on les aime à 4h30 au terminal de bus de Cuzco. Nous sommes assaillis par les « vendeurs » d'hôtels, les taxis... Nous devons bien nous résoudre à prendre un taxi, il nous dépose à 5h du matin à l' hospedaje Carmen Alto... Nous frappons un bon moment avant que la porte ne s'ouvre... Nous sommes soulagés d'atterrir enfin dans un lit ! La journée ne fait que commencer, pas question de dormir..:) Yoann s'occupe de la mise à jour du site, je m'assoupis un peu... Dans l'après midi, nous partons découvrir la ville et acheter notre billet de Lima à Guayaquil. Cuzco est une ville très charmante et très touristique. Ce n'est vraisemblablement pas ici que nous trouverons de l'authenticité... Dans l'après midi, nous retrouvons Tomek, polonais rencontré en Russie. Nous allons prendre un verre ensemble et rentrons tôt car nous sommes encore fatigués par notre nuit de bus...
30 Avril : Lazy day in Cuzco
Lever de bonne heure. Nous retrouvons Tomek pour petit déjeuner ensemble. Il nous propose de nous emmener au marché local de San Pedro. Marché très sympa où l'on peut trouver de tout, aussi bien de l'artisanat local, que des stands de jus de fruits frais, que des cochons fraichement abattus, que de petites gargotes où l'on mange pour trois fois rien. Justement nous nous retrouvons dans l'une d'entre elles. En moins de deux, nous avons devant nous une grosse assiette de riz, frites, avocat, tomates, oignons, concombre, bananes... un peu raide le matin à 9h mais délicieux. Les hommes ont encore la place pour un jus de fruits frais... Pour le coup ce marché nous permet de vivre un moment un peu plus authentique parmi les locaux. Nous partons ensuite flâner et glaner quelques informations sur les treks des environs. En réalité, nous ne nous sentons pas motiver pour marcher et décidons de nous la jouer cool dans Cuzco et ses environs... Nous rentrons à l'hôtel faire quelques skypes : c'est l'anniversaire de ma pépette ! Nous nous retrouvons le soir à prendre l'apéro avec les gens de l'hôtel. Nous rejoignons ensuite Tomek pour prendre un verre. Nous dinons dans un petit bouiboui qui aura raison de mon estomac fragile...
01 Mai : Fête du travail à Cuzco
Ce matin, nous faisons un skype avec la Bonanni Family pour l'anniversaire de Makhtar. Nous retrouvons ensuite Carmen, notre hôte qui nous propose de faire un barbecue en ce jour férié... du coup nous réalisons que la billetterie du Macchu Picchu est fermée... Bon c'est encore râpé pour partir demain alors que nous nous étions enfin motivés à bouger... Nous sympathisons avec Élodie et Alex avec qui nous décidons de faire le Macchu Picchu ensemble dans deux jours. Nous partons ensuite nous faire un petit déj léger avec eux, nous retrouvons également Tomek qui se trouve avec Paco, un mexicain vivant en Équateur. Nous décidons de retourner au marché. En passant par la Plaza de las Armas, nous découvrons une ville de Cuzco en totale effervescence avec des défilés costumés accompagnés de musiciens ainsi qu'un défilé plus engagé avec les syndicats... Tiens tiens, comme tout ceci nous est familier. Nous restons un bon moment à admirer. Arrivés au marché, nous prenons tous un délicieux jus de fruits frais. Nous nous baladons ensuite de nouveau dans ses allées. Nous rentrons comme convenu à l'hospedaje pour le barbecue de 14h. Ambiance conviviale. Nous passons une partie de l'après midi posés. Nous ressortons en fin d'après midi pour visiter le musée de la coca où nous apprenons de tas de choses instructives comme notamment comment fabriquer de la cocaine...:) Nous partons ensuite boire un verre, retrouvant d'autres rencontres de voyage d'Élodie et Alex. Dans la soirée, nous changerons de bar pour assister à un concert de Manu Chao, euh non... pour un « tribute to » Manu Chao...ce n'est pas pareil.
02 Mai : Lazy day, again...
Ce matin, nous partons chercher nos billets pour le Macchu Picchu. Les règles ont encore changées pour l'ascension du Huayna Picchu (montagne permettant d'avoir un point de vue sur le Macchu Picchu), il faut maintenant réserver, hors c'est complet jusqu'au 10 Mai. Nous prenons donc une entrée incluant « l'ascension » de la montagne Macchu Picchu permettant également d'avoir un point de vue en hauteur de la cité inca... Nous allons ensuite petit déjeuner au marché, cette fois ci nous ne nous privons pas ! Nous nous régalons d'un plat de riz avec œufs... ainsi que d'un succulent jus de fruits. Nous partons nous renseigner sur le boleto touristico permettant d'avoir un droit d'entrée pour les sites de la Vallée Sacrée, les sites autour de Cuzco et les musées de la ville. Le moins que l'on puisse dire c'est que les péruviens se font plaisir, le fonctionnement est complexe et tout est fait pour racketter le touriste. Nous décidons de ne visiter qu'une partie des sites, nous achèterons un billet partiel plus tard... Du coup nous rentrons à l'hôtel en début d'après midi et nous posons. Nous passons notre dernière soirée avec Tomek qui part demain vers le lac Titicaca.
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03 – 06 mai : Machu Picchu et la vallée sacrée
03 Mai : En route pour le Machu Picchu par le chemin des écoliers ...
Lever matinal. Nous quittons l'hôtel vers 7h du matin. Nous nous rendons sur la Plaza de Armas afin de trouver un taxi. En 5 minutes, nous nous retrouvons entassés dans un pot de yaourt direction le terminal de bus pour santa Maria. Arrivés au terminal, nous achetons notre billet (15 soles), le bus part à 7h30, enfin ça c'est la théorie... Nous sommes au fond du bus et attendons patiemment... Le bus part finalement vers 8h30... et passe en ville mettre de l'essence. Nous quittons finalement Cuzco vers 09h. Nous traversons une partie de la vallée sacrée direction Urubamba que nous atteignons au bout d'une heure et demi... Une femme et ses deux petites filles arrivent pour prendre la place du milieu de notre rangée... autant dire que cela fait un peu juste pour 3... Nous accueillons la petite famille parmi nous. Nous repartons pour une petite demi heure avant d'atteindre Ollantaytambo, connue pour ces deux imposantes ruines incas que nous apercevons depuis la route. Le village semble très mignon. Nous enchainons ensuite pour 3h30 de route de virage en lacets de folie. Nous passons un col à 4100m sous les nuages... Vers 13h le bus s'arrête au bord de la route pour que nous déjeunions. Un stand sur la rue propose du poulet et du riz. Nous nous régalons. Nous repartons et arrivons à santa Maria vers 14h. Le trajet de bus nous a semblé vraiment long ! Arrivés à santa Maria, nous prenons un taxi collectif pour Hydroelectrica (pas moyen de négocier, les chauffeurs savent que nous n'avons pas d'autre moyen que de passer par eux...15 soles par personne). Yoann est contraint de monter dans le coffre car une petite fille occupe la place de devant... Le trajet entre santa maria et santa teresa est vertigineux. Un peu stressant à vrai dire... La route est très étroite avec sur la gauche un profond ravin. Le chauffeur est vraisemblablement habitué et conduit à vive allure sous des airs d'année 80 à fond !. nous hallucinons : « Born to be alive », « Earth wind and Fire » nous accompagne. Nous nous marrons bien. Il nous dépose à hydroelectrica à 16h. Nous sommes très contents d'avoir fini la phase transport... Il nous reste une petite marche à faire le long de la voie ferrée afin de se rapprocher du point de départ du Machu Picchu. La balade est super sympa. Nous sommes entourés de montagnes verdoyantes et du rugissant Rio Urubamba. Nous passons un joli pont. Nous avons la chance de voir le train passé, nous ne sommes pas les seuls à emprunter ce chemin low cost pour visiter le Machu Picchu. Au bout d'une heure, nous nous arrêtons au « Jardines de Mandor » qui se trouve à 50 minutes d'Agua Calientes et à 30 minutes du pont de l'inca où débutent les marches incas vers le Machu Picchu. Ils font hôtel et restaurant, les chambres sont super propres. Cela constitue une superbe alternative à Aguas Calientes dont nous n'entendons pas que du bien (à condition d'avoir son billet pour le Machu Picchu en poche). Ils nous proposent un super diner : soupe de tomate, spaghettis à la viande et gélatine à la fraise... Nous nous couchons tôt car demain lever tôt !
04 Mai : Machu Picchu, en malade...
Nuit compliquée pour Yoann et moi. Quelque chose nous a vraisemblablement rendus malades. Nous ne nous réveillons pas très en forme et rendons notre dîner de la veille à la nature... Ça promet pour la marche du jour... Nous quittons l'hôtel à 4h45 et entamons la marche de nuit le long de la voie ferrée. Nous arrivons au pont de l'inca vers 5h15, nos papiers sont vérifiés. Nous pouvons entamer l'éprouvante montée jusqu'au site du Machu Picchu. Quelques 1700 marches pour atteindre l'entrée. Nous montons en 50 minutes. Il y a déjà foule. Une fois l'entrée passée, nous découvrons le site encore préservé de l'afflux touristique. C'est très impressionnant de se retrouver dans la cité inca la plus célèbre du monde et de voir cet environnement naturel incroyable où elle est construite. Nous décidons d'enchainer avec l'ascension de la montana Picchu qui culmine à 3092 m. Je dois une nouvelle fois partager mon diner de la veille avec la nature... je baptise donc le Machu Picchu... Gravir la montana Picchu s'avère être une épreuve physique pour nos corps affaiblis, sachant que nous ne pouvons rien avaler pour reprendre des forces. Petit à petit nous avançons jouissant de vues magnifiques sur la citadelle. Nous arrivons en 2h en haut de la montagne. Nous sommes exténués ! En bonne forme, cela peut se faire en 1h30. La vue depuis le sommet nous offre une vue à 360 sur le site, la vallée et les montagnes environnantes. Splendide ! Nous redescendons pour visiter la citadelle. Arrivés en bas, nous découvrons avec stupeur que le site est bondé! Nous nous frayons un chemin et parcourons la cité. En début d'après midi, nous quittons le Machu Picchu, assoiffés. Avant d'entamer la descente des 1700 marches, nous nous rendons au resto des personnes travaillant au Machu Picchu pour nous acheter des rafraichissements, les prix sont tellement exagérés au commerce officiel, que nous devons utiliser cette combine (conseillé par un des portiers du site). Plutôt efficace ce conseil... Nous descendons et entamons le retour sur la voie ferrée. Nous arrivons à santa teresa en fin d'après midi. Nous nous trouvons un hôtel. Le soir, nous nous trouvons un chauffeur pour nous amener aux thermes « Aguas termales ». A notre arrivée, nous sommes surpris de découvrir ces énormes bassins en plein air. Vite en maillots de bain, nous nous faufilons dans cette eau délicieusement chaude. Un bonheur après cette dure journée de marche. Cela nous fait un bien fou ! Nous passons environ 1h30 dans l'eau à nous prélasser. De retour à santa teresa (le chauffeur est repassé nous chercher), nous dinons. Yoann et moi allons mieux. Nous sommes tous bien fatigués et allons nous coucher sans tarder...
05 Mai : Vallée sacrée, salinas et Moray
Lever 5h30. Le lever matinal devient une vilaine habitude. Nous nous trouvons un chauffeur pour nous amener à santa Maria (le chauffeur de la veille des thermes nous a posé un lapin...). Nous arrivons à santa maria vers 7h, nous nous laissons séduire par un conducteur de mini van qui nous propose un trajet à peine plus cher que le bus qui passe 1h30 plus tard. Il nous laisse le temps de petit déjeuner et nous donne rendez vous à 7h30. Nous retournons au van comme prévu à 7h30 et là nous découvrons qu'il souhaite nous faire nous asseoir tous les 4 à l'arrière du van pour un espace prévu pour 3 personnes, il est hors de question pour nous de payer plus cher et d'être moins bien installé que dans le bus. Nous redescendons. Il nous rappelle pour nous dire qu'il avait une solution. Hors de question pour nous de revenir, nous prendrons le bus. A trop vouloir profiter du touriste, il faut accepter de perdre. Il partira avec ses 3 sièges du fond vide. Nous attendons donc le bus qui passe à 9h. Nous reprenons le long et beau trajet vers Ollantaytambo. Nous souhaitions nous y arrêter mais nous avons raté le coche... Tant pis. Nous demandons au chauffeur de bus de nous déposer au croisement pour les salinas, peu après Urubamba. Arrivés au croisement, des taxis sont là. Aucun de nous n'a envie de marcher vers les sites des salinas et de Moray, du coup, nous négocions que ce chauffeur passe l'après midi avec nous (60soles à 4). Nous allons dans un premier temps aux salinas. Ce site est spectaculaire, ce sont des milliers de marais salants datant de l'époque des incas. Le paysage est magnifique. Nous allons ensuite sur le site de Moray pour admirer les terrasses concentriques (apparemment il s'agirait d'un ancien laboratoire incas permettant de déterminer les conditions optimales pour chaque culture). C'est également assez impressionnant à voir. Notre chauffeur nous dépose à Urubamba où nous prenons un bus pour Pisac où se trouve une autre citadelle inca. Le trajet en bus est folklo, le bus est plein à craquer, nous sommes serrés comme des sardines, cela n'empêche pas le chauffeur de toujours laisser monter plus de personnes à l'intérieur. Arrivés à Pisac, nous peinons à nous extraire du bus. Il fait déjà nuit, lorsque nous nous trouvons une auberge sur la plaza des armas où par ailleurs les stands du célèbre marché sont en cours de rangement...). Yoann et moi partons diner dans un petit boui boui à 5 soles le menu (soit 1,5 euros pour une soupe, un plat et une boisson). Nous nous couchons à 21h...
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06 Mai : Marché de Pisac, retour à Cuzco
Lever tranquille vers 8h. Nous prenons le temps de nous préparer. Le marché a repris ses droits sur la plaza des armas. Nous partons petit déjeuner dans un petit marché local excentré du marché central. Au menu, œufs et excellent jus de fruits frais. Nous passons toute la matinée au marché central à essayer de trouver quelques souvenirs originaux... Yoann et moi partons quasi bredouille tandis que Alex et Élodie sont plus efficaces. En fin de matinée, nous rentrons sur Cuzco. Nous n'aurons finalement pas visiter les ruines de Pisac, nous trouvons l'entrée des sites exorbitantes, nous ne sommes pas assez amateurs de vieilles pierres pour en profiter à leur juste valeur... Arrivés à Cuzco, nous retournons à l'hospedaje de Carmen. Nous nous posons un moment à l'auberge et ressortons pour déjeuner vers 15h dans notre quartier de san blas. En dessert nous trouvons une excellente boulangerie (Pan Tastico) où ils proposent cookies, alfajores et brownies. Nous craquons tous pour une petite douceur... De retour à l'auberge, Yoann se met à faire de la maçonnerie avec les gens de l'auberge tandis que je surfe sur le web. Le soir, nous sortons boire un verre et diner avec Élodie, Alex ainsi que JP et Auriane, rencontres d'Élodie et Alex fraichement rentrés du trek de l'inca. Nous passons une agréable soirée tous ensemble.
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07 - 08 mai : Cuzco
Nous restons posés deux jours à Cuzco en attendant de prendre un bus pour Lima le jeudi 9 mai et d'enchainer avec le bus du vendredi pour Guayaquil. Au programme de ces deux jours, farniente, lessive, achat du billet pour Lima, mise à jour du site... Nous disons au revoir à Alex et Élodie avec qui nous aurons passé de bons moments. Demain deux longues journée de bus nous attendent pour rejoindre Petit Vince et le Chat en Équateur.
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09 – 11 mai : En route pour l'Équateur
Départ 14h dans un premier bus de 21h pour Lima. Le bus est super classe, écran individuel, possibilité de choisir les films, repas à bord. Premier partie du trajet vers Abancay montagneuse et super jolie. Dommage que le chauffeur conduise comme un pilote de rallye... La nuit ne sera d'ailleurs pas très agréable, rythmée par ses coups de volant et ses coups de frein brusques. Enfin... nous rejoignons la côte au petit matin, cela fin un petit moment que nous n'avions pas vu la mer. Une brume épaisse a investi le ciel matinal. C'est cela la fameuse Garua caractéristique de Lima qui fait qu'entre les mois de Mai et d'Octobre, il est impossible de voir le ciel bleu de la capitale ? Nous arrivons à Lima vers 10h, un peu en avance par rapport au programme. Notre prochain bus est dans un peu moins de 5h. Nous attendons Damien que nous avions rencontré à Cuzco chez Carmen. Nous devons lui donner sa batterie et son chargeur d'appareil photo qu'il avait oublié là bas... Nous le retrouvons en fin de matinée et partons déjeuner ensemble. Les distances sont tellement grandes à Lima que nous prenons un bus. Ce qui est pratique c'est que souvent les bus effectuent des trajets directs le long d'une avenue donc pas besoin de maitriser le réseau de transport de la ville. Nous avons très envie de manger un ceviche :spécialité de poisson cru du Pérou. D'ailleurs avec Damien, nous n'avions jamais réussi à trouver la meilleure cevicheria de Cuzco. Nous avons donc une revanche à prendre. Nous trouvons un petit boui-boui proposé par le routard. Petit menu à 8 soles avec en entrée du ceviche de poisson, en plat du «Frijoles con pescado » : poisson servi avec riz et haricots. Nous nous régalons, c'est d'une fraicheur !!! Délicieux. Nous quittons Damien qui peut enfin poursuivre sa route vers la cordillère blanche. Nous retournons au terminal de Cruz del sur pour prendre notre bus pour Guayaquil. Nous avons à nouveau un super bus avec même internet... (en réalité cela ne fonctionne pas des masses...). A peine arrivés dans le bus nous apprenons que le trajet durera 30h... super !!!:) La majeure partie du trajet se fait au bord de la mer nous permettant de découvrir de petits villages de pêcheur... C'est long mais sympa... Le lendemain matin, nous passons la frontière Pérou Équateur. Nous tournons la page de l'aventure Pérou avant de la rouvrir dans quelques semaines...
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02 juin : suite du périple depuis l'équateur.
Arrivée à Chiclayo à 11h du matin après un trajet de bus de nuit mouvementé, nous réussissons à prendre un bus dans la foulée pour Trujillo avec la compagnie Linea. 4 nouvelles heures de bus, nous arrivons à Trujillo vers 16h. Nous nous renseignons pour les bus de nuit pour Huaraz (notre destination finale), et il n'y a plus de places ! Oups... Nous filons au terminal de Movil Tours et il leur reste 2 places dans le bus direct de 22h20. Cool, juste 6h20 d'attente... Nous en profitons pour bouquiner. Nous sommes surpris du nombre de bus qui partent pour Huaraz. Nous prenons le bus comme prévu à 22h20 et arrivons à 4h45 à Huaraz, exténué !
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03 - 06 juin : Huaraz, comme un goût de la Paz
Arrivés à la gare routière, nous temporisons un peu, il fait nuit... nous prenons un taxi vers 6h pour l'hôtel Cayesh. Arrivés là bas, nous découvrons les chambres, c'est assez sombre et internet n'arrive pas jusque dans la chambre... Bon, nous avons la journée si nous souhaitons changer le lendemain... Nous nous couchons. Nous retrouvons Olivier et Aurélie que nous avions quitté un peu plus d'un mois auparavant en Bolivie... Ça fait plaisir de les revoir. A tel point que nous changerons d'hôtel le lendemain pour les rejoindre, rendez vous donc à l'Akilpo Hostel (plus bruyant mais excellente connexion internet... quand on reste plusieurs jours à un endroit c'est important...). De plus ils sont très motivés pour faire un trek de 8 jours...ça nous motive aussi (car si on s'écoutait nous ne ferions qu'un trek de 4 jours et au lit..;)) Reste à choisir lequel et là on se retrouve un peu dans un remake de la Paz avec le choix du trek, agence ou non, tri d'infos contradictoires... Le petit changement également est que nous sommes 6 motivés. En effet, le premier soir nous rencontrons Mélanie et Gabriel, français voyageant 1 an en Amérique du sud qu'Aurélie et Olivier avait rencontré quelques semaines plus tôt au Pérou. Aucun de nous n'est motivé pour faire un trek de 8 jours en autonomie et quitte à faire un trek accompagné de mules, nous décidons de faire un trek un peu moins fréquenté et un peu plus « technique »: Circuit Huayhuash via l'Alpine Route (et là encore on fera en plus une french variante... pour surmonter quelques difficultés techniques...).Nous passerons finalement 2, 3 jours à choisir l'agence , le temps de trier les infos contradictoires, de se mettre d'accord sur les prix, nombre de mules... Finalement, les seules personnes nous ayant semblé sérieuses sont les gérants de notre hostel : 3 frères plus jeunes que nous mais d'une gentillesse incroyable. Venceslao dit « Benji » s'occupe de toute la logistique gratuitement, tandis que Léonardo sera un des guides qui nous accompagnera pendant les 8 jours. En effet étant donné la difficulté du trajet, ils nous recommandent de partir avec 2 guides (ne serait ce que si l'un d'entre tombe malade). Nous faisons aussi la connaissance de Henry, l'autre guide... le temps de tout organiser et que tout le monde soit prêt physiquement. La date est fixée au vendredi 7 juin... sinon Huaraz, rien à signaler, ville avec aucun charme particulier... étonnant quand on voit le cadre naturel magnifique qui l'entoure...
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07 - 14 juin : Cordillère Huayhuash, variante au circuit classique...
07 juin : Huaraz – Llamac (3250m) – Paso de Pampa Llamac (4300m) – Jahuacocha (4100m) – 5h
Lever 3h. Dur dur. Nous descendons à la réception vers 3h30, nous retrouvons Benji, Henry et Leonardo. Nous finalisons les histoires de paiement et faisons le check out de la chambre. Vers 4h, nous descendons, Mélanie et Gabriel sont déjà dans le minibus. Départ dans la foulée, nous n'arrivons pas à dormir et pourtant nous sommes exténués. Nous arrivons au village de Llamac vers 7h15. Le muletier ne sera là qu'à 8h. Du coup, nous partons petit déjeuner. Au passage nous nous acquittons du droit d'entrée à la communauté. Il y aura 6 autres « taxes » de ce genre durant notre parcours et c'est un peu compliqué de savoir à quoi cela correspond réellement, droit de passage, droit de camping ? Le sentiment que cela laisse c'est que c'est du racket : ces communautés se sont appropriés la nature et profitent du touriste venu randonner… rajouter à cela des personnes de surcroit pas très aimables, cela laisse un petit goût amer... fin de l'aparté communauté... Nous retrouvons le muletier, 5 ânes et un cheval nous accompagnerons pendant ces 8 jours (car le muletier n'a pas réussi à retrouver 2 de ses ânes...) et quittons le village vers 9h15. Pas le temps de rigoler. Nous commençons par une grosse montée. Ouille ouille ouille. C'est dur. Nous nous rendons du manque d'exercice physique depuis notre passage en Équateur. Au bout d'1h15, nous arrivons à un premier point de vue sur la cordillère. Époustouflant ! Nous ne nous attendions pas à autant de verdure. Pas de sommets enneigés pour l'instant. Nous décidons de prendre le chemin de traverse dans la montagne évitant ainsi le col de Pampa Llamac. Ça fait du bien un peu de plat. Nous apercevons notre point d'arrivée qui se trouve sous la pluie. Nous faisons une pause snack pour temporiser un peu. Cela fonctionne car arrivés au camp Incawain vers 15h15, il ne pleut plus. Le ciel demeure menaçant. Il y a du monde, ce camp se trouve sur le circuit classique. Il se trouve au bord d'une jolie lagune : Jahuacocha avec en fond nos premiers sommets enneigés et leurs glaciers (Mituraju 5950m, Jirishanca 6094m, Rondoy 5890m). Nous nous étirons et déjeunons. Yoann et moi nous couchons exténués de la courte nuit de la veille. Vers 18h30, nous nous réveillons et il est déjà presque l'heure de diner. Au programme soupe de légumes et truites de la lagune : délicieuses. Nos vêtements s'en souviennent encore. Au lit à 21h30.
08 juin : Jahuacocha (4100m) – Paso Rasac (5129m) – Laguna Caramarca (4575m) - 11h
Lever à 5h, enfin réveillés à 4h30 par des israéliens qui en groupe ont tendance à se croire seuls au monde... Nous ne partons pas à 6h comme prévu mais plutôt à 7h. Situation un peu complexe à gérer avec le muletier. (par ailleurs nouveaux frais de communauté à régler... 60 soles/pers). Nous nous dirigeons vers les montagnes en contournant la lagune. Nous sommes plus en forme qu'hier. Nous entamons l'ascension bien bien raide jusqu'à parvenir à une espèce de plat longeant le torrent. Nous arrivons à une première lagune : Rasacocha (4420m), sa couleur vert émeraude nous éblouit. De là nous apercevons le col que nous devons prendre aujourd'hui ! Et bien cela ne va pas être facile. Nous continuons à monter jusqu'à une autre lagune:Barrosococha (4640m). Point d'arrêt des ânes ayant gentiment monter nos sacs. De là nous récupérons nos sacs que nous utiliserons pendant 2 jours (pas de passage possible des ânes sur ce parcours donc autonomie pendant 2 jours). Cela change tout de marcher chargés à ces altitudes. Nous entamons l'ascension vers le col. Les paysages sont splendides : montagnes, lagunes, glaciers. Certains passages sont vraiment compliqués et s'avèrent un peu délicat pour Mélanie qui souffre de vertiges. Le terrain n'est pas agréable, formé la plupart du temps de pierriers. Nous avons le plaisir de découvrir que les crampons ne seront pas nécessaires pour la montée. Nous arrivons au col de Rasac à 13h. Ce sera le point culminant de notre trek de 8 jours. Nous ne sommes pas mécontents de l'atteindre sans souffrir du mal des montagnes. Nous avons une vue super dégagée des 2 côtés, c'est splendide. Nous avons beaucoup de chance avec le temps. La descente va s'avérer être un vrai casse tête. De l'autre côté du col, c'est totalement enneigé. Nous devons chausser les crampons, commencer par un petit rappel puis longer le flanc de la montagne jusqu'à ce que la présence de crevasses rendent notre avancement périlleux. Les guides analysent la situation et au bout de longues minutes choisissent un chemin par le pierrier. Par endroit c'est assez dangereux et nous devons utiliser la corde. Nous prenons énormément de retard. Nous atteignons le magnifique camp de la lagune Caramarca vers 18h après 11h de marche au lieu des 8/9h prévues. Nous dinons sous un magnifique ciel étoilé et allons au lit de bonne heure.
09 juin : Laguna Caramarca (4575m) – quebrada segya – quebrada Cutatambo – Laguna Cutatambo (4250m) - 7h15
Changement de programme, le col que nous devons emprunté est dangereux et le guide ne connait pas le chemin via le col alternatif. Du coup, nous allons faire le tour à travers 2 quebradas (vallées encaissées). Henry part en éclaireur pour prévenir le muletier, nous petit déjeunons avec Léonardo. Départ à 7h, nous nous engageons dans la belle quebrada segya. La quebrada très large au début est entourée de sommets «verts » et parcourue par un joli rio. De belles étendues de Taulli (fleurs violettes, sorte de lupin) colorent ce paysage magnifique. Nous sommes enchantés par le détour improvisé. A un moment donné, nous avons un passage à gué où plusieurs d'entre nous se sont illustrés. Léonardo et Gabriel prépare un passage avec de grosses pierres tandis que Yoann et Olivier cherche un passage qu'ils finissent par trouver. Les filles laissent une chance au passage en cours de construction. Aurélie se lance la première. Tout allait bien jusqu'à ce que Olivier lui retire ces bâtons pour l'aider et là c'est le drame. Chute dans l'eau glacée. Léger bobo, plus de peur que de mal. Yoann lui, n'a besoin de personne pour tomber dans l'eau. Le guide fait de même. Nous repartons et continuons à travers la quebrada qui se resserre. Nous passons une habitation et arrivons au bout de la quebrada vers10h45 où les mules nous attendent. Nous arrivons sur le circuit classique et il y a du monde. Nous remontons ensuite la quebrada de cutatambo bien différente de l'autre et également splendide. Nous faisons une pause déjeuner en présence d'une vachette et continuons à travers la quebrada apercevant les monts enneigés. Nous arrivons au camp de Cutatambo entourée de montagnes majestueuses vers 14h15. Nous nous posons. Aurélie, Olivier et Gabriel partent marcher. Yoann et moi restons posés. Mélanie est repartie avec Henry pour chercher ses lunettes égarées. Malheureusement, elle ne les retrouvera pas.. Nous nous retrouvons tous le soir dans la tente comedor et passons un excellent moment.
10 juin : Laguna Cutatambo (4250m) – Paso santa Rosa (5100m) – Cuyoc pampa (4500m) - 4h45
Aujourd'hui c'est grasse matinée. Lever 6h. Nous avons la joie de découvrir que nous avons des crêpes au petit déjeuner. Ils n'ont pas lésiner sur les accompagnements : miel, confiture, beurre de cacahuètes et NUTELLA ! Waouh ! Nous quittons le camp vers 8h. Nous débutons par une montée bien raide jusqu'à la lagune de Jurau (4343m). Magnifique ! En fond, les monts Jurau (Huaraca, quesillo) et siula. Nous continuons à grimper lentement mais surement, le panorama sur la quebrada sarapococha s'ouvre peu à peu laissant découvrir un décor grandiose. Avec l'altitude le rythme ralentit, nous nous accrochons et parvenons au col de santa Rosa à 5100m à 10h40. Superbe vue sur les 2 vallées. Nous découvrons la lagune de sarapococha que nous n'avions pas pu voir la veille ainsi que le col du second jour et le col « dangereux » du troisième jour (contourné), nous comprenons pourquoi lorsque nous découvrons ce mur de pierres. Il fait frais en haut, nous redescendons afin de trouver un endroit moins exposé pour pique niquer. Le guide estimant que nous sommes en avance, nous fait faire un détour sur une petite montagne afin d'avoir une vue sur la quebrada de Huanacpatay, nous entamons ensuite la descente dans la quebrada de Cuyoc où nous campons. Nous arrivons au camp vers 12h40, en phase avec notre arriero Nazario. Nous choisissons un endroit à l'écart du camp officiel. Nous mettons à sécher tente et duvets qui étaient bien mouillés après la nuit dernière. Nous restons posés l'après midi au soleil. C'est super agréable. Nous avons une jolie vue sur le mont Puscanturpa (5550m) qui fait un peu penser aux tours de Torres del Paine. A un moment donné, il se met à pleuvoir, nous nous abritons dans la tente comedor et buvons un petit thé. Une partie de carte s'improvise. Vient l'heure du souper : excellente soupe et super lomo saltado. Nous partons nous coucher tôt.
11 juin : Cuyoc pampa (4500m) – Paso Trapecio (5000m) – Camp Huayhuah (4350) – 5h15
Lever 6h. Toujours dans le même esprit de variété, nous avons des céréales avec du yaourt pour le petit déjeuner. Nous sommes ravis par toutes ces attentions. Nous partons vers 7h45. Il fait vraiment très froid. Difficile d'enchainer avec la montée bien raide vers le Puscanturpa. Le paysage est vraiment différent des autres jours. Jusqu'au col nous croisons plusieurs lagunes, toutes de couleurs différentes. C'est très joli. Plusieurs petits passages alternant entre rocailles et boue. La montée au col est plutôt douce. Nous y parvenons à 10h30. Il y a un vent à décorner les bœufs. Nous y restons quelques minutes, le temps d'admirer la vue entre deux passages nuageux. Sur notre gauche, le mont Trapecio (5653m) et sur notre droite l'ensemble de montagnes de Puscanturpa. Nous redescendons dans une vallée plus verte laissant derrière nous les montagnes enneigées. Nous nous engageons ensuite dans la quebrada de Huayhuash passant par la superbe lagune de Mitococha. Le paysage est à nouveau totalement différent Nous suivons la pampa jusqu'au camping de Huayhuash que nous atteignons à 13h. Il ne fait pas très beau, nous profitons de quelques éclaircies pour faire sécher quelques affaires et monter la tente. Nous déjeunons. Léonardo a la gentillesse de nous préparer des huantan, sorte de petites galettes que nous accompagnons d'un délicieux guacamole préparé par Olivier. Dans l'après midi tout le monde s'affaire à la préparation du repas du soir. Ce soir, « les français » cuisinent. Au programme pâtes aux petits légumes et compote. Pas mauvais tout ça...:)
12 juin : Camp Huayhuash (4350) – Paso siula (4850) – Lagune Carhuacocha (4100m) – 7h.
Lever sous un temps pluvieux. Cela ne motive pas à se préparer. Un épais brouillard couvre la vallée. Heureusement, Léonardo nous a préparé de superbes omelettes. Nous faisons un excellent petit déjeuner. Départ à 8h et comme d'habitude, nous commençons par une montée. Le paysage est un peu semblable à celui de la veille : vallée entourée de montagnes vertes. Nous passons la lagune Carnicero, nous avons une vue partielle sur la cordillère Huayhuash : le mont Carnicero (5960m) reste sous la brume. Seul son glacier se laisse admirer. Nous attaquons la montée vers le col siula qui se trouve à 4836m. Nous l'atteignons à 10h30. Malgré les nuages, nous apercevons quelques sommets. Nous entamons la descente, le sol est toujours aussi boueux. Nous arrivons au superbe point de vue sur les3 lagunes de couleurs différentes : quesillococha (4332m), siula ( 4250m ), Gangrajanca (4245m). Dommage que la vue sur les montagnes soit franchement obstruée. Nous prenons une pause espérant que cela se découvre un peu plus. Nous croisons des touristes montant vers nous. Ils sont courageux avec leurs gros sacs. Nous continuons sur la rive droite des lagunes. Nous passons tout prêt de la deuxième. Arrivés au bout des lagunes, nous faisons notre pause déjeuner face à des collines vertes peuplées de moutons. Nous continuons vers la lagune Carhuacocha apercevant de temps à autre les glaciers siula, Yerupaja et leurs montagnes associées. Le bonheur est de courte durée, le ciel est très chargé, il se met à pluvioter. Nous arrivons à une nouvelle communauté, nous devons nous acquitter d'un nouveau droit d'entrée de 25 soles... Il se met à pleuvoir franchement. Nous arrivons au camp Carhuacocha vers 15h. Nous sommes trempés ! Heureusement, Nazario a monté la tente comedor. Nous attendons une éclaircie pour monter la tente. Le sol est très boueux. Ça promet. Nous utilisons pour la première fois du voyage une couverture de survie pour isoler nos matelas du sol. Henry a réussi à trouver des truites pour le diner, cela nous met du baume au cœur . Nous sommes encore dans un cadre naturel magnifique. Malheureusement, le temps n'est pas tout à fait au rendez vous. Nous entre apercevons tout de même le Yerupaja, second sommet du Pérou qui culminent à 6617m, le mont siula (6344m) et le mont Carnicero (5960m). Par contre aucune visibilité sur le mont Jirishanca (6054m). Nous verrons demain... En fin d'après midi, nous nous mettons dans la tente comedor et assistons à la cuisson des truites. Horrible ! Nos vêtements sont encore imbibés de cette odeur. Enfin... le repas est excellent. Au lit vers 20h...
13 juin : Lagune Carhuacocha (4100m) – Punta Carhuac (4650m) – Tuc Tuc Pampa (4150m) – 3h10 + 1h AR vers la lagune Mitucocha
Nuit pluvieuse... lever vers 6h40, pas très motivés par ce temps pourri ! Yoann sort de la tente et découvre les sommets à peu près dégagés. Je le suis. Waouh ! Hier, nous n'aurions pas imaginé de tels sommets sous les nuages : siula, Yerupaja, Jirishanca. C'est magnifique ! Bon petit déjeuner crêpes. Nous sommes prêts vers 8h30. Grosse discussion avec un homme appartenant à la communauté où nous dormirons ce soir, qui veut déjà nous faire payer. Nous déclinons poliment, nous préférons payer au camp de ce soir. Cela crée un mini incident diplomatique. Nous n'allons pas nous faire racketter et en plus être dociles comme des agneaux à leurs moindres désirs. Nous partons à 8h40 sous la grisaille jusqu'au col de Carhuac (Yanapunta). Toujours de beaux panoramas sur les vallées surplombées de montagnes verdoyantes. Nous descendons tranquillement vers le camp se trouvant dans la Tuc Tuc pampa. Nous arrivons vers 12h. Nous faisons sécher la tente et nous posons un peu. Vers 13h, nous partons visiter la jolie lagune de Mitucocha (4230m). Nous avons une jolie vue sur le Ninashanca, Rondoy et le Jirishanca. Nous déjeunons sous un petit rayon de soleil. Ça fait du bien. De retour au camp, Olivier nous prépare son célèbre guacamole. Délicieux ! Nous sommes surpris par la soupe servie à 4h45... Nous leur demandons de temporiser le reste du repas. La pluie revient... Bouh ! Nous dinons vers 19h une super poêlée de légumes avec du thon accompagné d'une super purée. Personne ne fait long feu... dernière nuit en camping du voyage...
14 juin : Tuc Tuc Pampa (4150m) - Paso de Cacananpunta (4700m) – Cartelhuain (4100m) - 3h
Dernier jour de ce formidable trek. Nous terminons en beauté avec un temps magnifique !. Pour le petit déjeuner, nous terminons les restes. Nous partons vers 7h. Nous suivons la quebrada caliente. Les vallées larges nous offrent de grandioses panoramas. Nous montons jusqu'au col de Cacananpunta profitant de la superbe vue sur la lagune Pucacocha (Lagune rouge). Nous sommes montés avec un bon rythme et atteignons le col à 8h40. Nous immortalisons l'instant avant d'entamer la redescente. Sur la descente nous croisons énormément de groupes qui commencent le trek. Bon courage à ces personnes... Nous arrivons dans le hameau de Cartelhuain vers 10h. Nous avons de la chance, le chauffeur est déjà là. Il est l'heure de quitter Nazario et ces gentils ânes qui nous ont accompagné pendant 8 jours. Nous immortalisons le moment. Il est temps pour nous de quitter les montagnes et de rentrer à Huaraz. Nous décidons de faire un petit détour afin d'éviter une dernière communauté. Nous compensons le chauffeur pour ce petit crochet. Une dernière prise de vue sur la cordillère Huayhuash et nous filons vers Huaraz sous des airs des années 80. Nous arrivons en ville à 15h, déposons d'abord Gabriel et Mélanie. Nous retournons à l'hostal Akilpo avec les guides. Nous récupérons nos chambres et sommes ravis de prendre une douche chaude ! Nous faisons un petit apéro avec Aurélie et Olivier... Le soir, nous nous offrons un petit plaisir et dinons fondue et raclette à la crêperie Patrick. Nous trouvons les portions petites mais c'est très bon ! Nous finissons la soirée bien gais...
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15 juin : Au revoir les montagnes de Huaraz...
Courte nuit de 5h... Nous sommes trop habitués à nous lever tôt... Dernière journée au calme avant de quitter la ville de Huaraz. Afin de marquer le coup, nous faisons un apéro dinatoire avec Henry, Benji, Leonardo et les trekkeurs. C'est très sympa. Nous recommandons à tous ceux qui envisagent de faire un trek accompagné dans la cordillère blanche, Huayhuash ou la cordillère noire, d'aller à l'hostal Akilpo et/ou de contacter Leo, Henry ou Benji... Ils sont adorables et connaissent parfaitement leur pays ! Gracias Henry, Leo y Benji por su appoyo y su buen humor ! Le soir direction le terminal de bus Movil Tours pour prendre un bus pour Trujillo...
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16 - 17 juin : Des montagnes à la forêt tropicale, il n'y a que 3 bus et 40h de trajet...
Arrivés à Trujillo le matin à 5h, nous comatons au terminal. Vers 8h nous laissons nos bagages au bagagiste de Movil Tours en prévision de notre bus de 15h... Nous allons en ville pour petit déjeuner. Il n'y a pas foule en ce dimanche matin. Nous décidons d'aller faire un tour à la plage qui se trouve à 12km. Nous nous faisons escorter par un flic jusqu'au terminal de bus pour Huanchaco. Il nous met en garde en nous disant que la ville est peu sure et qu'il y a beaucoup de pick pockets... Alors chat noir ou réalité de cette ville... une chose est sure est que nous sommes ressortis plus léger du bus que lorsque nous y sommes rentrés... quelques explications : le bus pour Huanchaco est bien bondé, nous montons tout de même. A un moment donné, un homme se place entre Yoann et moi, il s'agite beaucoup. Puis vient un deuxième qui fait une espèce de diversion en essayant d'ouvrir la fenêtre. Les deux s'agitent. A peine le temps de réaliser que la situation est louche, les deux hommes redescendent. Yoann s'aperçoit qu'il n'a plus son téléphone (initialement placé sur la poche de sa poitrine). Ils tentent avec Olivier en vain de pourchasser les voleurs mais ils sont déjà montés dans un taxi parti en trombe... Nous sommes dégoutés ! C'est tellement frustrant, à peine 3 semaines avant de rentrer nous nous faisons avoir bêtement. De plus ce n'est pas comme si cette sortie plage était la sortie de notre vie... nous ne vous cachons pas que l'enthousiasme nous a un peu quitté arrivés à Huanchaco. Plage de surfeurs, bâtiments en béton... Nous prenons un verre et reprenons un bus pour Trujillo passant par le terminal de Movil Tours. Nous attendons patiemment notre bus. Nous partons comme prévu à 15h pour Tarapoto. Nous sommes tellement fatigués que nous dormons quasi tout le trajet... Arrivés à Tarapoto vers 9h du matin, changement d'ambiance et de décor, il fait chaud, très chaud, les sommets enneigés ont été balayés par la forêt tropicale, et les taxis remplacés par les mototaxis... Nous grimpons dans l'un d'entre eux et nous faisons déposer au terminal de voiture pour Yurimaguas. Là nous prenons un petit thé et café et repartons pour deux heures de voiture. Le conducteur a une conduite plutôt sportive.
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17 - 18 juin : Yurimaguas
Nous arrivons à Yurimaguas en fin de matinée. Nous nous trouvons un petit hôtel : Hotel Naranjo qui est plutôt propre. Nous avons besoin d'une bonne douche. Nous déjeunons en attendant que la chambre soit dispo. Nous rendons au port à pied... Il fait chaud ! Nous sommes accueillis par le sympathique walter. Un bateau part aujourd'hui mais malheureusement aucun ne part demain.. Oups, nous n'avons pas le courage de tout modifier pour partir dans la foulée et décidons d'attendre un jour à Yurimaguas... Nous prendrons le Gilmer I ce mercredi. Walter nous propose aussi de louer des hamacs, nous acceptons car tous ceux que nous avons aperçu en ville ne nous plaisent pas (cela nous évite d'en acheter). Ils sont montés dans la foulée aux meilleures places du bateau... Par ailleurs il nous dit aussi que nous pouvons dormir sur le bateau avant son départ. Nous prenons note... Nous retournons en ville réfléchissant à ce que nous allions pouvoir faire pendant 1 jour dans cette ville. Nous allons prendre un verre dans un hôtel qui nous semble récent : le Huallaga ... il a une vue superbe sur le fleuve du même nom... La nuit tombe, c'est l'heure d'attaque des moustiques. Nous nous aspergeons. Nous allons ensuite diner une pizza à la Casa Gourmet. C'est pas mal... ce ne sont pas les pizzas du siècle mais ils sont très sympas... Nous rentrons à l'hôtel et sommes heureux de retrouver un vrai lit. Le lendemain nous nous réveillons sous une pluie torrentielle qui durera une bonne partie de la journée. Lors d'un moment d'accalmie, nous nous motivons pour aller faire des courses en ville pour le bateau. Pas de supermarché à Yurimaguas mais un marché et aussi des petits stands spécialisées dans quelques denrées. Pas très pratique quand nous ne savons pas où chercher. Olivier et Aurélie partent vérifier que le bateau ne part pas aujourd'hui. Confirmé ! Nous déjeunons ensuite tous à l'hôtel Naranjo et y passons l'après midi. Nous faisons quelques petites courses et nous nous rendons au bateau pour passer une nuit à quai... C'est l'effervescence sur le port, beaucoup de rabatteurs pour nous entrainer sur leurs bateaux. Nous montons à bord et nous installons, nous sommes seuls et nous faisons un petit apéro. Comble du luxe du nous faisons livrer des pizzas à bord.:) Nous passons une agréable soirée et une première nuit plutôt bonne !
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19 - 22 juin : sur les traces de l'Amazone... en route vers Iquitos
19 juin : Dans l'attente du départ du bateau...
Nuit plutôt bonne jusqu'à ce qu'en plein milieu de la nuit, un bateau soit déplacé. Tous les bateaux se sont mis à s'entrechoquer faisant un boucan du tonnerre. Nous nous réveillons vers 7h, le port est déjà en éveil... Des personnes nous ont rejoint pendant la nuit. Nous ne sommes plus seuls. Nous assistons au défilé d'hommes chargeant sur notre bateau le contenu de camions de marchandise à la force de leurs bras. Bananes, légumes, riz, oignons et des dizaines d'autres denrées ou matériaux sont chargés sur notre bateau. Il fait une chaleur étouffante. Quel travail pénible. Cela nous donne aussi l'impression que notre bateau a une capacité sans fin. Aurélie et Olivier partent en ville pour récupérer leurs gros sacs et faire quelques dernières petites courses. Nous nous retrouvons en milieu de journée. Nous partons nous chercher à manger dans un boui boui local : au programme riz, banane, poulet... La chaleur nous use, nous sommes pressées que le bateau parte pour nous donner un peu d'air frais. Les passagers continuent d'arriver, et le bateau continue de se charger. L'heure tourne, toujours pas de signe de départ. L'horaire de départ ne cesse de changer sur le tableau du bateau... En fin d'après midi, nous commençons à nous poser des questions... Un diner nous est servi vers 17h, c'est bon signe ! L'équipage est à son poste et tout le monde est sur le pont. Nous assistons au spectacle du sauvetage d'une grue qui s'est embourbée. Vers 18h, le couperet tombe, nous resterons une nuit de plus à quai. Nous apprenons au passage que le bateau que nous avions vu le premier jour n'est parti que le lendemain dans la matinée... Si nous avions su nous aurions pu le prendre... Aussi un membre d'équipage nous apprend qu'il n'avait jamais été prévu que ce bateau parte aujourd'hui, il nous fournit l'explication qui tue : «bah oui le bateau part jeudi car il doit arriver samedi, car le samedi est le jour de livraison des légumes à Iquitos... »... Hein hein, nous sommes un peu sceptiques, nous avons eu tellement de son de cloches différent, une chose est sûre c'est qu'il ne part pas ce soir et que nous resterons une nuit de plus à quai... Les aléas du voyage... cela nous donne un bon exemple de ce que pourra être notre progression lors de la suite de notre périple à travers l'Amazonie... Allez oublions ça et trinquons avec un Ptit Punch pour avaler la pilule...
20-21 juin : Cette fois ci c'est la bonne... Nous voguons voguons au rythme de l'Amazone et de la musique...
Nous découvrons que nous avons bougé de quelques mètres pendant la nuit. C'est drôle, il y a maintenant des mototaxis qui viennent pour que leurs marchandises soient montées sur le bateau. Nous qui croyions que nous étions plein ! Et non. Point de vue passager c'est pas mal non plus, deux étages dans le bateau : l'étage des locaux qui s'arrêtent en chemin vers Iquitos et l'étage des touristes et locaux qui vont jusque Iquitos. L'étage « local », bondé doit être moins cher puisque très proche des moteurs, il ne nous est même pas proposé... A notre étage également des cabines, franchement quand on voit les cabines, on se dit que nous sommes mieux sur des hamacs. Il n'y a qu'à sécuriser un peu les sacs... On nous a annoncé départ à 10h... Nous sommes au taquet ! A 10h rien ne se passe... nous attendons encore et toujours. A 11h c'est l'heure du départ ! Enfin, nous n'y croyons pas. Presque 2 jours d'attente et nous voilà voguant sur l'Amazone. Nous croisons de ci delà quelques villages. Nous nous arrêtons à certains, récupérant au passage personnes et marchandises. Les journées se déroulent à un rythme lent, presque nonchalant. Les horaires des repas nous semblent étranges presque militaires. Petit déjeuner : 6h30. Au programme porridge, aucun de nous ne s'y est risqué, sandwich et thé. Nous finirons pas sauter cette étape : trop tôt, pas à notre gout. Déjeuner à 12h et diner à 17h. Au programme : presque toujours la même chose : riz, poulet, bananes. Des fois, nous avons des pommes de terre, des fois des pâtes. En plus du riz banane bien sûr... heureusement, nous petits frenchy qui se respectent, nous nous aménageons des petits plaisirs en nous concoctant nos propres petits déjeuners et nos apéros. Lors d'une escale, Aurélie nous dégote même des petits avocats, tomates et oignons pour faire du guacamole ! En dehors des repas, le rythme est cool bercé par le courant de l'Amazone mais aussi bercé des musiciens péruviens et colombiens (pas sûrs) que nous avons avec nous. Ils sont vraiment extras mêlant guitare et flute de pan. C'est un peu notre fête de la musique à nous... Parfois des pluies diluviennes viennent rafraichir l'atmosphère. Nous lisons beaucoup, nous somnolons aussi, nous discutons avec nos compagnons de voyage, nous admirons le paysage luxuriant verdoyant et les magnifiques couchers de soleil. Quelques dauphins pointent leurs dorsales... Ce voyage en bateau est une expérience en soi, vraiment intéressante. La seule chose un peu compliquée est de ne pas pouvoir se doucher par cette chaleur tropicale. Certains diront que oui, nous pouvons, c'est vrai il y a un robinet au dessus de chaque toilette avec l'eau marron de l'amazone ... Nous attendrons bien un peu.... Au fur et à mesure du voyage, des gens montent et descendent. Notre étage se remplit de plus en plus. Dernière nuit sur ce bateau, non mécontents à l'idée de retrouver un vrai lit.
22 juin : Samedi, c'est le jour des légumes à Iquitos mais aussi celui de notre arrivée...
Dernier réveil à bord du Gilmer I, apparemment cette nuit nous avons fait une grosse escale. Le bateau est quasi vide. Nous profitons des paysages de cette matinée ensoleillée Enfin avant le soleil, la brume et nous sommes restés arrêtés une bonne heure à cause du brouillard persistant. Enfin... nous arrivons au port bouillonnant d'Iquitos vers 12h. Avant même que nous soyons à quai, des rabatteurs grimpent sur le bateau. Qu'ils sont lourds ! Au bout d' une demi heure nous sommes autorisés à descendre. Nous prenons un mototaxi et nous nous trouvons une petite hostel en centre ville : hostal naranjo. Yoann et moi réalisons que nous n'avons qu'un peu plus de deux semaines avant le grand retour... Le temps file. Nous n'avons toujours pas de plan pour rejoindre Rio d'où nous rentrerons en Europe. Il est grand temps que nous nous en préoccupions. Le truc c'est que nous sommes samedi après midi, que le dimanche c'est ville morte et lundi c'est la « San Juan », jour férié hyper importante pour les habitants de la région. Cela ne va pas nous faciliter la vie... Enfin, nous passons voir quelques compagnies de bateaux (bateaux rapides d'Iquitos à Santa Rosa : triple frontière Pérou, Brésil, Colombie) puis nous allons déjeuner avec olivier et Aurélie. Nous allons sur le « malecon », sorte de front d'Amazone, super joli ! En cette fin de journée, la lumière est superbe. Puis, en nous baladant, nous tombons sur l'office i-Peru qui est ouvert. Génial, ils sont une mine d'informations incroyables pour nous ! Ils ont une liste de tous les bateaux du Pérou au Brésil, mais également les bateaux brésiliens, les lents, les rapides. Tout y est ! Franchement il nous facilite vraiment la vie. Ne reste plus qu'à Yoann et moi de choisir la solution la plus viable en fonction du temps imparti. Ils nous donnent évidemment la liste des choses à voir et à faire dans le coin... Le soir, nous retrouvons Marion et Tom, rencontré sur le bateau, avec qui nous allons boire un verre. Nous allons au Karma Café où nous rencontrons le proprio français Josse installé depuis 2 ans à Iquitos. Il est super sympa et la carte proposée change carrément du classique riz poulet péruvien. C'est frais et bon ! bon après la qualité et la diversité se paie, pas de menu à 3 soles...:) Nous goutons un délicieux pisco sour maracuya (fruit de la passion) délicieux ! Nous passons une agréable soirée et sommes heureux de rentrer à l'hotel et de retrouver un lit !
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23 - 25 juin : Iquitos et ses environs
23 juin : Ferme aux papillons + tentative d'organisation...
Le fait de devoir organiser la suite de notre périple ne nous permet pas d'organiser notre temps au mieux. Pour un trip dans la jungle il va falloir repasser.. Ce matin, nous nous accordons une petite visite de la ferme au papillon. Départ vers 8h30 de l'hôtel, nous prenons un mototaxi pour le port de Bellavista/Nanay. De la nous prenons une petite embarcation pour le port de Padre Cocha. Le voyage en bateau est super sympa, nous sommes au bord de l'eau et le fleuve est un peu plus étroit. Arrivés au petit village de padre cocha, nous marchons jusqu'à la Ferme au papillon. Lieu créé par un sacré bout de femme, qui recueille également, les animaux blessés ou abandonnés par des hommes peu scrupuleux. Nous faisons une visite guidée très intéressante avec un des nombreux jeunes volontaires du centre. Au programme cycle de vie des papillons, nous avons l'occasion d'admirer le blue morpho, le papillon hibou (pas retenu le nom ni en anglais ni en espanol..) et pleins d'autres. Nous faisons aussi la rencontre des espèces recueillies dans le centre : nombreux singes dont le singe anglais (ce nom leur va si bien...), les incroyables jaguars, les coatis, les toucans, les aras, un paresseux. A la fin, nous rencontrons une équipe de 3 personnes franco canadienne étant venu faire un tournage sur le centre et sa créatrice. Entre ces personnes et les jeunes volontaires, ça en fait du monde dans ce coin paumé... Nous avons passé un excellent moment pendant cette matinée. De retour au village à pied, nous prenons à nouveau une petite embarcation pour rentrer à Iquitos. Nous rencontrons un jeune finlandais qui a acheté un terrain sur la petite terre de padre cocha, son but créer une communauté vivant en autarcie. Tiens Tiens... Nous rencontrons beaucoup de personnes un peu bohème à Iquitos. D'ailleurs petite apparté, c'est vrai qu'en arrivant nous sommes tout de suite frappés par le type de touriste en nombre important ici : tout d'abord les vieux (nous apprenons plus tard que Iquitos a été (et est?) un lieu de pédophilie et que c'est une destination pour le tourisme sexuel... du coup c'est d'autant plus choquant, car ca fait un moment que nous n'avons pas vu une telle concentration de personnes d'un certain age dans un lieu reculé, sans tirer de conclusion hâtive, la coïncidence est quand même louche) puis les jeunes totalement perché. Pour ceux la, on se l'explique par la forte concentration de chaman dans le coin et les rituels de l'ayauasca, herbe hallucinogène rentrant dans les rituels chamans. Rituel à ne pas prendre à la légère et à faire avec des pros, il y en apparemment qui ne sont pas très bien tombés...:) Parenthèse close sur les touristes d'Iquitos et revenons en à notre journée des plus passionnantes. Surtout ce qui vient... En effet, rentrés à Iquitos, nous passons manger une bonne salade au café Karma, nous discutons un long moment avec Joss qui nous donne pleins de conseils pour notre voyage. Puis nous rentrons à l'hôtel pour essayer de nous organiser pour le reste de notre trip. Étant donné le temps qu'il nous reste, notre retour d'expérience sur les multiples aléas des bateaux (date et durée... exemple : Tabatinga manaus entre 4 et 7 jours, ça fait une sacré différence et quand on voit ce que on a vécu...), et notre envie de nous poser un peu lors de notre dernière escale dans la ville mythique de Rio de Janeiro, nous écartons un peu à regret ce moyen de transport. Nous optons donc pour l'avion de la triple frontière vers Rio. Sauf qu'il est impossible pour nous pauvres touristes n'étant pas au Brésil et ne vivant pas au Brésil d'acheter nos billets sur internet, de contacter la compagnie... En fin de journée nous en sommes au point mort, dégoutés de ne pas pouvoir sécuriser notre plan... Nous nous réconfortons un peu en allant se faire une bonne petite pizza avec Olivier et Aurélie... Demain est un autre jour...
24 juin : La fête de San Juan !
Ce matin, nous prenons le taureau par les cornes. Nos tentatives de contacter la compagnie ou de réussir une réservation internet restent vaines. Il faut donc faire fonctionner le réseau ! Yoann a un ancien collègue qui vit à Rio : Thomas. Il a la gentillesse de nous booker nos billets ! Waouh !!!! Après presque 3 jours sur place, nous y sommes arrivés... Nous nous rendons compte comme il est beaucoup plus difficile de voyager quand le temps est compté... du coup nous sommes bien soulagés. Dans la journée nous partons à la grande fête de San Juan, fête populaire dans la rue, où l'on danse, on mange, on boit, on joue. L'ambiance est bonne enfant. Nous n'y passerions pas la journée pour autant...:) Nous assistons à une partie du spectacle des danses de l'Amazone. C'est sympa. Nous retrouvons les reporters rencontrés à la ferme au papillon. Nous passons un moment également avec eux. Nous rentrons dans la soirée dans nos tannières.
25 juin : Marché de Belem
Fort de l'acquisition de nos billets d'avion, nous nous achetons un billet de bateau rapide pour nous rendre à la triple frontière demain. Vers 9h, nous partons avec Olivier et Aurélie au marché de Belem, lieu typique où nous assistons au commerce des habitants. Nous y trouvons les classiques fruits, légumes, poissons, viande mais également des curiosités : plantes médicinales, têtes de singes, crocodile, serpent, tortues dépecées... c'est assez déstabilisant. Le marché est immense. Il se trouve au bord des bidonvilles de Belem. S'y aventurer est déconseillé et aller visiter la misère ne nous intéresse pas non plus. Le marché vaut le coup, c'est sympa d'aller s'y perdre. Nous passons le reste de la journée à flâner. Nous faisons un dernier apéro avec Aurélie et Olivier. Après quasi un mois passé ensemble, nous nous quittons, eux rentrent faire une pause à Paris et nous continuons vers le Brésil. Nous avons vraiment passé de bons moments avec eux et nous nous retrouverons avec plaisir à Paris.
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26 juin : SpeedBoat Iquitos – Santa Rosa, triple frontière Pérou, Colombie, Brésil
Lever 4h30, c'est dur. Nous nous rendons au port de Huequito vers 5h, il y a déjà du monde.
Nous découvrons le bateau, ca a l'air d'aller. Nous choisissons des places à peu près au centre suivant les conseils de Josse (trop à l'avant, il fait froid et ça mouille et à l'arrière on a la tête dans le moteur...). Nous partons un peu après 6h. Le bateau prend son rythme de croisière, nous sommes agréablement surpris. Ça ne secoue pas trop, il y a de l'air. Top. Un petit déj nous est servi, Yoann et moi sombrons jusqu'au déjeuner. Le temps passe assez vite, nous profitons des paysages. Nous faisons quelques arrêts pour prendre ou déposer des passagers. Au dernier arrêt, nous assistons à un contrôle de police. Pendant l'attente, un local nous fait remarquer qu'il y a un anaconda dans l'arbre juste au dessus de nous. Sympa... Ca nous fait de la récréation... Nous repartons et arrivons vers 16h au port de Santa Rosa côté péruvien. Nous partons faire tamponner notre passeport (attention il faut passer dans 2 bureaux...). Nous négocions enfin nous nous assurons de payer le prix des locaux... pour effectuer la traversée de l'Amazone. Nous partageons notre embarcation avec un couple que nous avions rencontré à Pucon il y a plus de 5 mois !!!! C'est fou cette Amérique du sud et ces rencontres... Nous nous rendons à Leticia en Colombie et eux à Tabatinga au Brésil. Nous allons à Leticia car apparemment la ville est plus sympa, nous verrons bien. Nous allons au Jangada (bien noté sur hostelworld). Les filles sont super sympa, mais franchement la chambre ce n'est vraiment pas ça: mur décrépit, pauvre petit ventilo, matelas en mousse. On aime pas trop mais bon ça le fera au moins pour une nuit... Nous restons posé à l'hôtel et prenons des conseils sur les activités dans les environs.
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27 - 28 juin : Petit aparté colombien
27 juin : ah on en a pas fini de s'organiser...
La nuit ne fut vraiment pas bonne... nous allons devoir trouver un autre endroit, ce qui nous embête un peu c'est que les nanas sont vraiment sympas. Mais bon nous n'avons pas envie de passer 2 nuits encore à mal dormir juste car elles sont sympas. Nous partons donc après le petit déjeuner en quête d'un nouveau lieu pour la nuit. Il y a de tout. Du mieux et plus cher mais aussi du beaucoup mieux au même prix. Exemple pour les futurs voyageurs : hotel divino nino (dans le lonely): même prix (50000 cop) pour une chambre beaucoup plus propre avec clim et salle de bains. C'est décidé nous changeons. Le seul point noir c'est que c'est un peu loin à pied, ca nous motive pas trop avec les gros sacs. De retour au Jangada, nous faisons un arrêt à l'hôtel juste à coté: Fernando Real. Ça fait chic mais bon. Bilan chambre nickel avec sdb et ventilo au même prix que jangada. Les filles il va falloir rafraichir sacrément votre hôtel ou bien baisser les prix quand on voit l'offre à côté... Nous faisons donc le check out, nous repasserons certainement pour faire une petite excursion en jungle. Arrivés dans notre nouvel hôtel, nous galérons pour à connecter le pc à internet. Le problème c'est que nous en avons impérativement besoin pour finaliser la réservation d'un appart à Rio. Nous faisons une pause et nous rendons à tabatinga ville côté brésilien de la triple frontière pour faire tamponner nos passeports. (nous avions 24h après avoir tamponner la sortie du pérou pour faire l'entrée en colombie ou au brésil.). Après moultes péripéties techniques et quasi la journée passée, nous avons enfin réussi à réserver un appart. Décidément nous ne profitons pas beaucoup de la jungle entre les billets d'avion à Iquitos et l'appart à Rio... il nous reste demain pour sauver un peu la situation.
28 juin : Lacs yahuarcaca...
Lever tranquille, enfin Yoann sent qu'il est un peu patrac. Nous passons au jangada pour booker une excursion pour l'après midi. Les filles nous invitent pour le déjeuner. Cool. Du coup nous faisons un petit déjeuner frugal. Nous partons ensuite chez le coiffeur pour un rafraichissement capillaire du Yoann. Nana très pro, elle rafraichit même la barbe, ce qui nous a bien fait rire car elle a pris un sabot plus court pour la moustache. Résultat garanti ! Nous allons ensuite déjeuner au jangada: délicieuse soupe de poisson d'amazonie, puis un poisson grillé (pirarucu ) avec des bananes. Pas mal du tout. Nous partons ensuite pour notre excursion vers les lacs de yahuarcaca. Nous rencontrons Marcella avec son fils Andres Felipe qui passeront l'après midi avec nous. Nous prenons le bateau, le temps est nuageux mais il ne pleut pas. Les lacs de yahuarcaca sont proches de Leticia dans la communauté de la Playa. L'endroit est paisible, nous nous lançons dans la pêche aux piranhas. Nous mettons comme appât à nos cannes à pêche des morceaux de poisson. Plutôt que de pêcher, nous nourrissons les piranhas. Yoann parvient à en faire sortir un à la surface mais pas à l'attraper. Dernier morceau de poisson, Andres se lance. Il parvient à pêcher un bibi piranha. Bravo Andres tu sauves notre honneur. Ce petit est trop mignon et super affectueux. Il a pris des centaines de clichés avec notre appareil. Vive le numérique. Nous allons ensuite à terre. Nous allons admirer les nénuphars géants: Victoria Regia ainsi que de splendides perroquets. Nous sommes chez des membres de la communauté qui ont ouvert une auberge. Nous repartons pêcher car yoann et moi n'avons pas trop envie de nous baigner. Marcella nous prépare à manger. Trop sympa ! Nous faisons une cure de poisson d'amazonie... La nuit tombe. Nous reprenons le bateau pour rentrer sur Leticia. Avant d'arriver, nous arrêtons le moteur pour entendre le bruit de la foret. Impressionnant! Arrivés à Leticia, nous passons à la pharmacie, l'état de Yoann empire il commence à avoir de la fièvre. Repos!
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29 juin : En route pour Rio de Janeiro
Réveil difficile pour Yoann. Ce qui nous rassure un peu et qu'il a des symptômes sortant de ceux de la dengue ou du paludisme. Nous sommes tout de même plus en alerte d'une fièvre en Amazonie qu'ailleurs... Nous tentons les antibiotiques à large spectre. Vers le milieu de matinée nous prenons le mototaxi pour nous rendre à Tabatinga, ville brésilienne d'où nous prendrons un avion pour Manaus. Suite de ce récit au Brésil.